Dîner aux chandelles durant le Ramadhan

La ville des eaux plongée dans le noir après la rupture du jeûne,excepté le centre de l'agglomération urbaine. Après une première coupure d'électricité survenue ce mardi à  14 heures et rétablie à  15 heures, les Saïdis pensaient qu'il s'agissait d'un simple délestage habituel et ne s'attendaient pas à  àªtre pris au dépourvu 15 minutes après la rupture du jeûne. C'est toute la ville qui fut plongée dans le noir, excepté le centre ville, durant au moins 5 heures. Les familles les plus prévoyantes ont utilisé des bougies contraintes à  festoyer comme lors d'un dîner aux chandelles ; les autres ont eu recours aux torches électriques ou à  leurs portables pour se sustenter. Sitôt le dîner fini, la population n'a pas dérogé à  la règle et des grappes humaines ont déferlé sur la ville  pour prendre place dans les cafés ou accomplir leur devoir religieux dans les mosquées ! Heureusement que Dame nature veillait au grain et une splendide pleine lune éclairait partiellement les différentes artères de la ville. Câbles détériorés Un employé de la direction de la Sonelgaz, que nous avons rencontré vers 23 heures, nous dira : «il y a deux câbles souterrains qui ont été détériorés et on ignore leur emplacement ; les agents de la direction sont mobilisés depuis de longues heures ; nous ne sommes pas bien équipés ; des techniciens de Sidi Bel Abbès et Tlemcen sont venus à  la rescousse avec leurs camions détecteurs de défaut pour nous prêter aide et assistance». Une demi-heure plus tard, un véhicule de Sonelgaz, mobilisé en la circonstance, s'arrêta et un des agents nous apprit qu'il  existe trois câbles détériorés et qu'ils rétabliraient l'électricité dans peu de temps. Ce problème est dû, nous dira-t-il, à  une surcharge et une surconsommation électrique durant la période estivale, particulièrement par l'utilisation abusive de climatiseurs achetés par un grand nombre de familles durant la période caniculaire.
«On ignore, pour le moment, les dégâts occasionnés au niveau des crémeries et boucheries mais, déjà, les commerçants commencent à  rechigner».