Bouali Fouad (entraîneur du WAT) : «Nous sommes sur la bonne voie»

Après une bonne entame enchampionnat avec à la clé trois victoires consécutives, le Widad de Tlemcen est tombé au stade Ouali Mohammed de Mohammadia. En dépit de cette contre-performance, la troupe de Bouali Fouad ne semble pas trop affectée par la défaite. D'ailleurs, l'entraîneur du Widad affiche une entière satisfaction quant aux ambitions de son équipe. Avec sa sagesse habituelle et sa disponibilité, le coach widadi a bien voulu répondre à nos questions.

Le Quotidien d'Oran.: Quelle est l'ambiance dans le groupe après le match de Mohammadia ?

Bouali Fouad: Tout va pour le mieux. Nous sommes satisfaits d'avoir fait un bon match dans l'ensemble, malgré la défaite. Donc, il est inutile de ressasser des regrets et contentons-nous de bien préparer les matches à venir.

Q.O.: Mais ça reste quand même un revers...

B.F: Certes, concéder une défaite après trois victoires consécutives, c'est une contre-performance, surtout que nous étions dans une dynamique de victoires. Malheureusement, il était difficile pour nous de jouer sur une pelouse délabrée. D'ailleurs, je ne comprends pas comment le stade de Mohammadia a pu être homologué. Néanmoins, la mauvaise qualité du terrain n'explique forcément pas notre défaite, car le football est ainsi et chaque équipe a sa façon propre de jouer. Nous n'avons pas concrétisé les occasions que nous nous sommes procurées. Et ceci, sans oublier que nous avons affronté une équipe bien regroupée derrière, et qui jouait à domicile.

 

Q.O.: Un mot sur votre équipe.

B.F: Je pense que cette formation du WA Tlemcen progresse à chaque match. Nous sommes sur la bonne voie et nous allons nous améliorer davantage au cours des prochaines rencontres. La plupart des joueurs ont décidé de rester, par solidarité, au club malgré les offres alléchantes. Moi-même j'ai refusé des propositions émanant de clubs de l'élite pour rester au Widad, car une seule volonté nous anime, celle de replacer le club en première division.

Q.O.: Qu'avez-vous à dire sur votre buteur maison, Ghazali ?

B.F: Avant tout, permettez-moi de vous dire que le Widad a toujours donné la chance aux jeunes pour s'exprimer. D'ailleurs, cette année, nous avons lancé dans le bain cinq juniors, lesquels sont en train de s'adapter avec l'équipe «senior». Ghazali est un exemple de cette nouvelle génération de joueurs.

 C'est un joueur pétri de qualités, mais qui a encore beaucoup à apprendre. Le fait d'être le premier buteur du championnat, devrait l'inciter à travailler davantage et éviter d'avoir la grosse tête.

Q.O.: Qu'en est-il de votre prochain match face au RCK, qui n'aura certainement pas lieu ?

B.F: Justement, nous avons pris l'initiative d'envoyer une invitation au RC Kouba, leur demandant de faire le déplacement à Tlemcen pour y disputer un match amical. Sinon, dans le cas contraire, nous poursuivrons notre préparation comme d'habitude.

Q.O.: Que pensez-vous de la violence qui est en train d'envahir nos stades ?

B.F: Franchement, c'est aberrant. Je pense que personne à Mostaganem et Arzew ne s'attendait à un tel scénario. Je me demande pourquoi tant de haine entre les supporters. Mais, laissez-moi vous dire que tout le monde a sa part de responsabilité dans ce qui se produit dans nos stades, même la presse. La plupart des joueurs interviewés parlent de tout sauf du football, genre : «on veut des guerriers», «vaincre ou mourir», «le match de la dernière chance», etc. Il y a de quoi réveiller les mauvais esprits. Permettez-moi de vous dire aussi que la violence n'est pas juste un acte, car il y a aussi la violence verbale et c'est comme ça que ça commence. Ce qui s'est passé à Mostaganem et Arzew est condamnable. Mais est-ce que nos responsables sont vraiment conscients de la gravité de la situation ?