Tlemcen - Yahia Abou's Sadat

Biographie de Yahia Abou's Sadat



Yahia Ben Mohammed, dit Abou's Sadat
Il descendait d'une famille originaire de Mediouna et naquit à Tlemcen. Ce jurisconsulte, cet homme vertueux, scrupuleux et ami de Dieu, ce thaumaturge, fut irréprochable dans tous les actes de sa vie. Il eut pour professeur le cheikh Es-Senoûsi, sous la direction duquel il étudia la jurisprudence, les principes fondamentaux du droit, la rhétorique et la logique. Il fut pendant de nombreuses années le compagnon de son maître, et, à la mort de celui-ci, il s'installa auprès de son tombeau et y resta plusieurs années, jusqu'à ce qu'ayant vendu tous ses biens, il ne lui resta plus rien pour vivre.
Certaine nuit, le cheikh Es-Senoùsi lui apparut en songe lui amenant une jument sellée et bridée et une mule. Il lui ordonna d'enfourcher la jument et d'installer sa femme sur la mule. Ayant obéi, ils se mirent en marche précédés par le cheikh Es-Senoùsi qui les conduisit jusqu'en un point du territoire des Beni-Rachid. En cet endroit, le cheikh lui ordonna de mettre le pied à terre et de construire des habitations. Or, peu de jours après ce rêve, des Beni-Rachid se présentèrent devant sidi Yahia conduisant une jument et une mule. Il partit avec eux et arriva à l'endroit où le cheikh Es-Senoùsi l'avait fait descendre. Les gens du pays y bâtirent un village et immobilisèrent un vaste domaine en faveur de sidi Yahia. Quand la saison des labours fut venue, cinq cents personnes et plus vinrent faire une corvée de labour dans le habous d'Abou's-Sadat, en fournissant chacune son boeuf et sa semence ; puis, quand l'été arriva, on moissonna toutes ces céréales et on en remplit un grand nombre de silos. Quant à sidi Yahia, il resta dans cet endroit qu'on appela désormais la Zaouia de sidi Yahia Bou's-Sadat.
On attribue à ce cheikh d'innombrables miracles. En voici un qui m'a été raconté par son fils, notre professeur sidi Mohammed : « Mon père, dit-il, avait égorgé un mouton pour faire de la conserve de viande, et, après avoir étendu au soleil les tranches de la chair de cet animal, il s'était assis quand un milan s'abattit sur la viande et en emporta un morceau. « Tu t'arrêteras là jusqu'à ce que tu aies rejeté la viande! » cria le cheikh à l'oiseau. Aussitôt, le milan demeura immobile dans l'air et ne put plus voler; il rejeta la viande, tomba sur le sol sans pouvoir reprendre son essor, et finit par crever. »
Sidi Mohammed nous a également rapporté le fait suivant: « Mon père avait un verger planté de figuiers et de vigne, et y envoyait chaque jour son serviteur pour qu'il lui en rapportât des figues et du raisin. Il avait permis à cet homme de manger un peu de ces fruits, et celui-ci n'en mangeait que la quantité qui lui avait été fixée. Or, un jour, il en mangea une quantité qui dépassait celle qui lui avait été assignée. Aussitôt son ventre s'enfla et le malheureux fut sur le point de mourir. » Va chez le cheikh, dit-il à sa femme, et demande-lui de me pardonner. » Celle ci se rendit chez mon père qui lui dit: « Laisse-le jusqu'à ce qu'il se repente, car il m'a désobéi malgré les recommandations que je lui avais faites. » Le cheikh finit cependant par lui pardonner et aussitôt le malade se leva sain et sauf, après avoir été à deux doigts de sa perte. »
Que Dieu nous fasse profiter des exemples de ce cheikh ! Je n'ai pu savoir la date de sa mort.





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