Aïn Témouchent Saisie de marchandises estimées à 159 millions de centimes

Tant que la frontière algéro-marocaine n'est pas assez bien surveillée, tant que les réseaux de contrebande et autres trouvent leur compte et arrivent à écouler leurs marchandises, tous secteurs de commercialisations confondus. Des deux côtés de la frontière des passeurs se connaissent et agissent en concert. C'est leur propre loi.

Quelle est la part prise dans les filets des forces de l'ordre de celle qui arrive à transiter malgré la multiplication des barrages de jour comme de nuit, difficile à répondre à cette question, mais selon un responsable des services de sécurité, c'est le gros lot qui part et emprunte différentes directions. Aïn Témouchent est l'autre frontière qu'il faut surveiller au même titre, si ce n'est plus que la frontière.
Les réseaux de la contrebande s'intéressent de plus en plus aux femmes, une main-d'oeuvre à bon marché et souvent très mal surveillée et très peu contrôlée. La campagnie de gendarmerie de Aïn Témouchent a intercepté hier, un véhicule de marque Peugeot 505 faisant office de taxi et assurant la liaison de Maghnia (Tlemcen) vers Oran. Immatriculé à Oran et avec à son bord deux femmes K.Y. et H.A. âgées de 52 et 47 ans, le véhicule contenait des produits alimentaires destinés aux fêtes, aux mariages et au Ramadan. Le même jour, cite l'attaché de presse du groupement de la gendarmerie de la wilaya d'Aïn Témouchent, un autre véhicule de marque Renault est tombé dans les filets. Conduit par B.H. 28 ans et originaire d'Oran, la voiture contenait des bidons de peinture très recherchée à cause de sa qualité et peut être commandée par des chantiers où il existe de la main-d'oeuvre marocaine à Oran. L'estimation faite par les services habilités est de 1.590.000 DA. La marchandise et les véhicules devaient être remis aux services des Douanes de la wilaya, note la même source d'information. Les trois mis en cause devraient être présentés devant le procureur.