Je me sens Algérien.
Pas par la carte, mais par le cœur.
Je suis Africain comme ces oiseaux en vol,
libres, souverains, indifférents aux lignes dessinées sur des cartes.
Ils vont où le ciel les appelle,
sans visa, sans peur, sans haine.
Leur passage fend un ciel de feu,
et moi, derrière mon objectif,
je retiens mon souffle comme si j’allais m’envoler avec eux.
Je suis prisonnier volontaire de mes photos,
comme d’un rêve qu’on ne veut pas quitter.
Plongé dans mes voyages,
je repousse sans cesse le retour,
comme si le monde allait disparaître demain,
comme si chaque aurore était la dernière.
Là-bas, une silhouette d’arbre se dresse contre la lumière mourante.
Un compagnon silencieux d’un soir flamboyant.
Je lui parle en silence.
Comme on parle à soi-même,
quand on se sent un peu plus vivant que d’habitude.
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Posté par : tlemcen2011
Photographié par : Photo : Hichem BEKHTI
Source : Voyage Sud Décembre 2007