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Un film sur le colonel Vrirouche


Un film sur le colonel Vrirouche
Un film documentaire, retraçant le parcours du colonel de la wilaya III historique Mohand Ameziane Iazzourene, plus connu sous le nom de Si Saïd Vrirouche, a été projeté, la semaine dernière, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, dans le cadre du mois du Patrimoine.
Le portrait, long d'une demi-heure, a été réalisé l'année en cours par Farid Benali et Arezki Ouakouak, étudiants à l'université d'Alger. Il sera présenté en vue d'obtenir le diplôme de licence en sciences politiques et de la communication. Réalisé sous la direction de Said Chididen, enseignant à l'université d'Alger, ce film documentaire est basé sur des témoignages des compagnons d'armes du colonel de l'ALN, avec le support audiovisuel et archivistique du musée du Moudjahid de la wilaya de Tizi Ouzou.
Le portrait rapporte un bref itinéraire historique sur la vie de ce combattant de la première heure durant la guerre de Libération nationale, décédé le 5 janvier 1988. Il évoque en particulier les qualités humaines et le rôle politique considérable qu'avait joué le colonel Vrairouche; un militant remarquable, rappelons-le, dans le Mouvement national avant le déclenchement de l'insurrection armée le 1er Novembre 1954.
Selon des témoignages de combattants l'ayant côtoyé, le colonel Mohand Ameziane Iazzourene est issu d'une famille modeste. Né le 18 mars 1912 à Iadjemat, dans le nord de la commune de Timizart, il est l'un des rares enfants du village à avoir eu la chance d'entrer à l'école primaire à Azeffoun (anciennement Port Gueydon). Il dut quitter sa scolarité avant de finir le cycle primaire, et aller travailler pour subvenir aux besoins de sa famille.En 1942, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA). Par la suite, il rejoint l'Organisation spéciale (OS). A la vielle du déclenchement de la lutte armée, le 1er Novembre 1954, Vrirouche était chargé de l'achat des armes et de la formation des groupes de combattants.
Pendant la guerre, sa maison servait de refuge pour les militants politiques et les officiers de l'ALN recherchés par les forces coloniales, dont Krim Belkacem et Amar Ouamrane. Ce que l'on peut retenir, en outre, c'est que le colonel Si Said Iazzourene avait envoyé à Amar Ouamrane 65 hommes armés, soit la moitié de l'effectif des 130 combattants que la wilaya III a affecté à la région de Blida pour enclencher la lutte armée le 1er Novembre. Aussi, grâce à ses hommes sûrs et à la haute intelligence de Vrirouche, l'opération «Oiseau Bleu», qui, pour Lacoste et Soustelle, «devait anéantir les «fellagas», a été déviée soigneusement par ses soins en faveur du FLN/ALN.
L'on témoigne par ailleurs que grâce à cette opération, la wilaya III s'est vue dotée de 1200 hommes, équipés et armés, et d'un montant de 300 millions, dont une partie a servi pour la tenue du Congrès de la Soummam. L'autre partie de cet argent a été mise à la disposition des autres wilayas historiques.


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