Tizi-Ouzou - Divers Agriculture

Tizi Ouzou - Fête des cultivatrices d’Aït Ouabane



Tizi Ouzou - Fête des cultivatrices d’Aït Ouabane




Le village d’Aït Ouabane, dans la commune d’Akbil (daïra de Aïn El Hammam), à 75 km au sud-est de Tizi Ouzou, a renoué vendredi dernier avec la Foire des produits agricoles et artisanaux des femmes, appelée «Ulzuz n’tlawin».

Cette manifestation, qui est à sa 5e édition, a été organisée par l’association Asurif (Le pas) et le comité du village, en collaboration avec une autre association locale des sports Asirem (L’espoir) et la mairie d’Akbil. Il faut dire que tous les jeunes (filles et garçons) ont apporté un précieux coup de main pour la réussite de cette foire, particulièrement l’accueil, et l’orientation.

Abritée dans les salles de l’école primaire Ibrahim Ouali Belaïd, cette édition a rassemblé, cette année encore, de nombreuses femmes paysannes et artisanes issues des 13 villages de la commune d’Akbil, ainsi que celles venues d’autres localités.

Dans le domaine fruitier, on a constaté la présence de la belle cerise de la région. Quoique très chère (650 à 750 DA le kilo) et exposée en petites quantités, elle ne vous laisse cependant pas indifférents de par son aspect clair et juteux. Les visiteurs ont raflé en peu de temps les quelques caisses mises en vente par les productrices.

En matière de légumes, de vieilles femmes ont exposé d’alléchants bouquets cueillis dans leur potager au petit matin. On y trouve aussi des figues sèches, de l’huile d’olive décantée à la traditionnelle et plusieurs variétés de miel.

Une artisane du village a présenté plusieurs sortes de confitures et de conserves, à base de fruits et de légumes locaux, qu’elle fabrique chez elle, sous le label de «Conserverie Gusta».

Mme Bacha et son époux, Mabrouk, originaires de Tassaft Ouguemoun, sont venus d’Oran pour exposer et vendre leurs produits apicoles. Habitués de cet «Ulzuz n’tlawin» depuis sa première édition, et comme ils sont api-thérapeutes et naturo-thérapeutes, Mme et M. Bacha réalisent, chez eux à Oran, plusieurs produits de soins à base de miel.

Concernant la tapisserie, Mme Yahia Messaoud Houria, du village Aït Mislaïene (Akbil), confectionne de très beaux articles en pure laine, qu’elle travaille avec soin, chez elle, à l’aide de son métier à tisser (azetta). Outre des couvertures, des tapis et autres oreillers, Mme Yahia Messaoud confectionne aussi de beaux gilets pour tous, une nouveauté très demandée depuis son apparition, en raison surtout du froid rigoureux de cette région, située au flanc du Djurdjura et culminant à plus de 1.000 mètres d’altitude.

Les objectifs de cette manifestation, qui ne dure qu’une seule journée, déplorent des visiteurs, visent «l’émancipation de nos femmes, la valorisation de leur travail artisanal et traditionnel, l’écologie, la nourriture bio, les valeurs ancestrales d’éducation, du respect de l’autre, de liberté. Nous tous, femmes et hommes, agissons dans l’intérêt collectif, pour un développement progressif de cette région historique et touristique, qui mérite tous nos sacrifices, passés et présents», nous diront des jeunes assurant l’organisation de cette fête.


Photo: Les paysannes de la localité ont exposé les produits de leur potager

Salah Yermèche



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