Tizi-Ouzou - Autres colons

Texte traduction Nous avons quitté l’Algérie avec Mokrane At Lounes


Texte traduction Nous avons quitté l’Algérie avec Mokrane At Lounes
AZUL FELAWENN,

Mon pseudonyme est Mokrane Ait Lounes. Je suis auteur – compositeur – interprète. Mon vrai nom est Mohand Nazef. Je suis né au village Tandlest dans la commune d’Ait Khellili en Kabylie. Mon nom d’artiste je l’ai puisé tout d’abord en partie de mon deuxième prénom, car je m’appelle à vrai dire Mohand Amokrane. J’appartiens à une famille qui a pour ancêtre une personne qui s’appelle Lounes. Et du coup comme la plupart des kabyles nous sommes identifiés par notre patriarche, et pour nous c’est les Ait Lounes.

Les envahisseurs successifs, ont soit détruit, soit défiguré notre identité et notre culture. Les rares recoins qui ont échappé à cette triste réalité sont les noms des terres qui entourent nos villages.

Dans notre toponymie, on peut retrouver beaucoup de notre identité à l’état originale. Je vous cite en exemple : Amalou , Alma, Tagzirt etc.

Dans l’une de mes chansons pour laquelle un clip a été consacré, où j’interprète l’image d’un vieux qui s’adresse à Al kanoun

« Oh feu, oh feu « lkanoun ? » …. Trover le Vries nom de l kanoun ….?

Toi qui se souviens des proverbes et de la sagesse

Légués par nos ancêtres »

Notre culture s’est transmise de génération en génération et par voie orale uniquement. Le regroupement autour du feu le soir à la maison était l’un des meilleurs moments de transmission de notre culture.

Je suis né exactement le 4 juillet 1949 au village Tandlest. Ma vie était bizarre. Tout d’abord je suis né loin de ma famille, chez mes oncles exactement. Mon père est venu en France un ou deux mois avant ma naissance. Ma mère ne pouvait rester seule, elle a déménagé chez ses parents. Je n’ai vu le visage de mon père qu’une fois que j’ai eu 14 ans.

Ma mère me disait que je suis né vers 10 h. elle était toute seule face à son accouchement. D’un geste inconscient elle m’avait repoussé avec son pied me croyant mort. Par miracle, au même instant, l’une de mes tantes est entrée au bon moment. Elle s’est adressée à ma mère

- Fatima que ce que tu viens d’accoucher

- C’est un garçon, mais il est mort

Ma tante s’est précipitée vers moi. Elle avait coupé le cordon ombilical. Désespérément, elle m’avait massé et donner des coups sur mon corps. Et subitement le miracle a eu lieu. J’ai éternué, lancer un cri. C’était à la fois le retour et l’arrivée à la vie.
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