Sidi Saïd à Tizi Ouzou : «L'Etat restera détenteur des 51% des entreprises à privatiser»

Le gouvernement restera le principal actionnaire dans les entreprises publiques proposées à la privatisation. C'est Abdelmadjid Sidi Saïd qui l'a déclaré, hier, depuis Tizi Ouzou, en marge d'une visite dans trois entreprises publiques à savoir Electro industrie (ex-ENEL) de Fréha, l'ENIEM de Oued Aïssi et l'ex-SNLB de Taboukert.

Le patron de l'UGTA a indiqué que son organisation a arraché ce principe que l'Etat algérien garde 51% des capitaux des centaines d'entreprises concernées par le processus de privatisation. Et de préciser que 220 entreprises publiques économiques (EPE) sont concernées par le soutien financier décidé par le gouvernement pour la relance du secteur économique public.

Evoquant le cas des entreprises qu'il venait de visiter, Sidi Saïd a précisé que pour l'ENIEM « nous allons relancer la demande d'effacement des dettes de 15 milliards de dinars que cette entreprise endure depuis plusieurs années ». Pour les deux autres entreprises, qui nécessitent de gros investissements de l'Etat dont l'ex-SNLB qui a déjà bénéficié d'une enveloppe de 34 milliards de centimes pour la rénovation de ses équipements, un appui sera apporté pour la poursuite de cette opération.

Pour Sidi Saïd, les entreprises privatisables devraient aussi être intégrées dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle définie par l'Etat, récemment pour que celles-ci contribuent efficacement à la croissance économique nationale.

Répondant à la déclaration du ministre du Travail, Tayeb Louh, à propos de la non-tenue de la tripartite, le SG de la centrale syndicale a précisé que le dialogue UGTA-Gouvernement et patronat est permanent et, pour le moment, rien ne presse pour convoquer la tripartite puisque les augmentations salariales et les statuts de la fonction publique revendiqués se concrétisent sur le terrain. A propos des syndicats autonomes, le numéro un de la centrale syndicale dit ne pas les reconnaître et que leur seul but est de s'accaparer de l'argent des oeuvres sociales des travailleurs.