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Precieux conseils d'un pompier professionnel de Beauvais (France) aux jeunes en lutte contre le feu en Kabylie:




Precieux conseils d'un pompier professionnel de Beauvais (France) aux jeunes en lutte contre le feu en Kabylie:


Au vue des images qui circulent je vous conseille :
1- Je vois que vous portez des vêtements en textiles inflammables avec des chaussures baskets de la même matière tout comme les gilets fluo en matière plastique, nylon.. . Ce qui est très dangereux et facilitent les prises de feu sur les corps et fera de vous des torches vivantes. Privilégiez tout au moins des chaussures en cuir et les vêtements en coton. Mouillez- vous abondamment. Arrosez vous fortement jusqu'aux sous vêtements. Le coton retient l'eau qui agit comme retardateur. N'allez sur le feu que si vous y êtes forcés.
2-Rappelez vous que la fumée fait plus de victimes que les flammes. Aillez en permanence sur vous à défaut de filtre respirant du tissu en coton mouillé.Bien appliqué autour des voies respiratoires, il vous permet de distancer la fumée sur des courtes longueurs. Rappelez vous que l'air le moins contaminé est plus près du sol. Dans les maisons et les lieux clos marchez à quatre pattes pour avoir plus de chance de vous y extraire.
3- Au combat du feu. Ne jamais perdre de vue les deux moteurs des flammes : Le combustible qui est connue en l'occurrence la matière à brûler; arbres, branchages, maquis , broussailles, herbes...
Mais les intervenants inexpérimentés ne prennent pas toujours en compte l'autre élément qui est l'air.
Le mécanisme de la combustion est très complexe et parfois échappe même aux pompiers aguerris. Des facteurs interviennent isolément séparément ou conjointement dans l'évolution du feu. Ce qu'il faut garder à l'esprit est que la propagation et la vitesse des flammes sont imprévisibles et rapides par un phénomène d'aspiration que les jeunes kabyles non formés ne connaissent pas. En d'autre terme un incendie consomme de la matière à brûler tout en avalant des quantités astronomique d'air par ce phénomène d'aspiration. Des flammes qui avancent sont comme une bouche qui avale de l'air en permanence . Ce qui crée des appels d'airs ce pourquoi on sent la montée de vent sur le lieu du sinistre. Le feu crée sa propre poussée de vent. La vitesse de propagation peut donc être dopée par une plus grande alimentation soudaine expliquée ou inexpliquée en air. Ce qui fait que les intervenants se voient piégés et cernés d'une manière inattendue. Ce mécanisme dangereux caractérisé par des envolées de flammes qui '' devancent'' le brasier est à prendre en compte d' autant plus qu'il est imprévisible surtout en milieu montagneux avec des courants ascendants.... Etc. Les pompiers pro en garde 30 % de leur réserve d'agent de combat '' eau, mousse'' pour se protéger contre ce phénomène que les kabyles sans moyens n' ont pas.
En résumé, il faut prendre le feu comme non seulement un rouleau compresseur qui avancent en ligne mais aussi un rouleau sauteur imprévisible quant à la cadence, la régularité et d'une vitesse écrasante pour espérer s'en échapper.
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