Tizi-Ouzou - Autres colons

Nous avons quitté l’Algérie avec Mokrane At Lounes


Nous avons quitté l’Algérie avec Mokrane At Lounes
Azul Felawenn,

C’est ainsi que je parlais dans l’un de mes livres et de mes album de malédiction. Plus exactement de la fin de malédiction.

« Je me disais que lorsque la malédiction est venue vers moi, elle m’avait trouvé mort. Donc j‘ai eu de la chance d’avoir été mort et que cette malédiction est repartie bredouille, n’ayant aucune chance de se coller à moi »

Les défis se sont poursuivis. En effet lorsque j’avais un an et demi j’étais malade. Selon ma mère j’étais très malade et il ne restait que ma peau qui collait sur mes os. Ma tante directe est venue voir ma mère et lui avait dit

- Chère sœur, l’état de ton enfant est désespérant. Il ne reste qu’à l’enterrer.

Puis une autre femme qui s’appelait Baya n’Ait Chikh est venu vers ma mère et lui a dit

- Que ce qu’il a ton enfant ?

- Il est très malade et il va voir bientôt 3 ans et il n’arrive même pas à marcher.

- Non ton fils n’est pas malade

- Ah bon. Comment ça ?

- Oui, il lui faut un sacrifice rituel pour chasser le mauvais sort qui l’accable

- C’est quoi comme solution

- Il faut sacrifier en son nom un pigeon

- Mais je n’ai aucun moyen pour lui offrir un pigeon

- Laisses, c’est mon problème, je vais te l’acheter

Elle nous a procuré un pigeon. J’ai bu son sang. C’était un traitement miracle. Depuis et jusqu’à ce jour je me porte bien alors que bientôt j’aurais 70 ans.

Et bizarrement cette même tente avait eu 4 enfants qui n’ont pas survécu. Ils sont tous mort trois à quatre jours après leurs naissances. Jusqu’au jour où elle avait imploré Dieu de lui donner un enfant même s’il n’atteigne pas mon niveau. Puis elle a eu un enfant qui a survécu jusqu’à ce jour.

Derrière moi j’ai eu un frère et une sœur, tous les deux nés ici en France.

Je me souviens lorsque j’avais sept ou huit ans, j’avais fait le ramadhan pour que ma mère m’achète un œuf. J’étais très heureux. C’était pénible de faire le ramadhan à cet âge-là, mais j’avais bien résisté et j’étais très stimulé par l’idée que j’aurais comme récompense un œuf bouilli à l’eau. C’était un grand luxe pour moi.

A l’arrivée de la rupture du jeûne que j’attendais avec impatience, j’étais très exalté. Je regardais avec impatience ma mère qui déposait ce qu’elle avait comme nourriture à offrir.

J’étais déçu ne pas voir l’œuf et j’avais apostrophé ma mère

- Maman, où mon œuf ? A suivre.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)