Tizi-Ouzou - Revue de Presse

Lorsque la direction du commerce cultive le paradoxe


Comme chacun le sait, en cette période du mois de Ramadhan, nombreux sont les restaurateurs et autres commerces qui se reconvertissent en vendeurs de zlabia pour tenter de ne pas voir leurs échoppes fermées et accuser financièrement le coup d’une perte sèche, d’autant qu’à côté d’eux foisonne le marché informel qui a investi toutes nos rues. Il accumule des sommes colossales sans que le Trésor public engrange le moindre dividende. Il échappe à tout contrôle. Mais voilà que la direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou s’attaque aux commerçants légalement recensés qui paient leurs impôts et déclarent leurs travailleurs aux différentes caisses de sécurité sociale. En effet, alors que le Ramadhan tire à sa fin, voilà qu’au nom d’une certaine réglementation il est ordonné à ces commerçants qui se sont convertis dans la fabrication ou la vente de zlabia de fermer boutique au motif que sur leur registre du commerce il n’est pas mentionné le code autorisant la commercialisation de ce genre de produit. Excédé par cette notification de fermeture de son commerce, l’un d’entre eux, qui est très connu sur la place de Tizi Ouzou et qui a toujours transformé son commerce de restauration rapide durant le mois de Ramadhan, a décidé de mettre sur le trottoir ses fourneaux et ses grandes poêles et vendre sa zlabia. «Ainsi, je suis certain que je ne serai pas verbalisé ou poursuivi comme le sont tous ces vendeurs qui ont même ouvert des magasins en pleine rue», dira-t-il, en nous montrant l’un d’entre eux installé juste à côté de lui sur le même trottoir.
C’est ainsi que l’on encourage les commerçants à verser dans l’informel pour pouvoir subvenir à leurs besoins, comme le fait d’ailleurs chaque jour un vendeur de chaussures dont la vitrine est en plein centre-ville, contraint de liquider sa marchandise sur le trottoir, non loin de la station des fourgons à la sortie est de la ville de Tizi Ouzou.   
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