Tizi-Ouzou - A la une

Les acquéreurs des 80 logements APC-Cnep dans le désarroi


N'ayant pas réussi à obtenir leur acte de propriété, après de longues et laborieuses démarches, les acquéreurs des 80 logements APC-Cnep au centre-ville de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi Ouzou, sont désormais dans le désarroi total.Les concernés occupent, disent-ils, leurs appartements depuis maintenant 28 ans sans jamais réussir à obtenir un quelconque titre de propriété. "Jusqu'à présent, nous n'avons que des décisions d'attribution. Nous étions les premiers à souscrire à la formule proposée dans le cadre du projet APC-Cnep.
S'il est vrai que nos logements ont été réalisés dans les délais, la situation juridique du site n'était pas claire à cause du litige entre l'APC et les propriétaires terriens. Depuis des années, nous n'avons cessé de réclamer nos actes, en vain.
Nos partenaires se rejettent la balle et nous sommes pris dans ce cercle vicieux", confie Hamid, l'un de ces acquéreurs. Et de poursuivre : "La dernière rencontre que nous avons eue avec un adjoint au maire remonte à quatre ans. Il nous a promis que des démarches étaient entamées par l'APC pour régler définitivement ce problème.
Depuis, nous n'avons rien vu venir." Selon nos interlocuteurs, le litige opposant l'APC aux propriétaires terriens du site, sur lequel a été réalisé ce projet, était pourtant réglé.
"J'ai envie de vendre ce logement pour aller ailleurs et changer de résidence, d'autant plus que je suis à la retraite. Mais c'est impossible, car il me manque l'acte de propriété", renchérit Hamid, qui en appelle à la direction générale de la Cnep pour régler ce problème.
Pour ces acquéreurs, l'APC ne voudrait pas engager un géomètre-expert pour dresser le plan de ces immeubles. "C'est au promoteur immobilier de régler tous les autres frais car nous nous sommes acquittés de toutes nos redevances",
signale un autre acquéreur.
Les acquéreurs des locaux commerciaux sont dans la même situation. "J'ai eu des offres importantes mais je n'ai pas pu vendre mon local à cause de l'acte de propriété. Personne ne peut s'engager lorsque c'est seulement une attestation d'attribution. Il y a eu beaucoup de réticents", explique, pour sa part, Mohamed, un retraité de l'éducation nationale.
Les acquéreurs se préparent à s'organiser en association pour défendre ce droit. "C'est le moment de nous organiser et, pourquoi pas, de passer à des actions de rue pour exiger ce document indispensable pour toute transaction", estime un autre acquéreur.
À noter que cette formule de réalisation de projet en partenariat entre les APC et la Cnep lancée à la fin des années 1980 n'a pas tenu longtemps en raison de plusieurs entraves liées notamment au statut juridique des terrains, qui n'étaient pas régularisés par les collectivités locales.

O. Ghilès

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