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Glissements de terrain dans la wilaya de Tizi Ouzou: L’étude géotechnique non engagée à Azazga




Glissements de terrain dans la wilaya de Tizi Ouzou:  L’étude géotechnique non engagée à Azazga




Deux appels d’offres pour la réalisation d’une «étude géotechnique globale et complémentaire» se sont avérés infructueux.

La ville d’Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, est, chaque hivern, sous la menace de glissements de terrain.

En mars 2012, après de fortes précipitations, des affaissements sont survenus sur la RN 71, la route menant vers Ighil Bouzel et le boulevard Colonel Mohand Oulhadj. Une coulée boueuse a aussi affecté un versant du djebel Abed, en contrebas du village d’Aït Bouhouni. Des habitations, des réseaux d’assainissement et de distribution d’eau, en plus de plusieurs routes, ont subi des dégâts. Des voies d’évacuation des eaux ont dû être effectuées dans l’urgence.

En visite dans la localité, l’ancien ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, avait annoncé le lancement d’une étude du phénomène. Près de cinq années se sont écoulées depuis et la région attend toujours.

Selon une responsable à la direction de l’urbanisme, d’architecture et de la construction (DUAC) de Tizi Ouzou, l’étude n’est pas encore lancée. Elle ne le sera sans doute pas avant plusieurs mois vu qu’aucune entreprise n’a été choisie pour la réaliser.

Un nouvel avis d’appel d’offres national et international sera lancé prochainement après deux tentatives infructueuses, nous apprend-on, soulignant au passage qu’il s’agit là d’une étude géotechnique globale et complémentaire pour la ville d’Azazga. Il faudra donc attendre encore pour pouvoir cerner tous les aspects du phénomène.

En plus de susciter l’appréhension des habitants, le problème du mouvement du sol freine l’urbanisation de la ville et sa périphérie.

«Les permis de construire pour la réalisation de tout projet dans le périmètre instable ne sont pas accordés», assure Bouadi Mustapha, président de l’APC d’Azazga.

L’étude fera en sorte de lever les contraintes liées au sol et délimiter les opérations à entreprendre pour endiguer les risques de glissement.

Elle permettra aussi de préciser les actions possibles dans le cadre de l’aménagement urbain ainsi que les modalités de construction pour pouvoir exploiter les espaces en toute sécurité.

La situation se complique cependant à Azazga à mesure que le temps passe. Les constructions «illicites» se multiplient de manière anarchique dans les zones exposées aux glissements, laissant d’ailleurs présager le pire en cas de nouveaux affaissements.

Les services techniques de l’APC soulignent que la plus grande partie des zones des glissements est située au nord du chef-lieu communal. La direction de wilaya de l’urbanisme a établi un programme pour la réalisation des études géotechniques d’urbanisation des Plans d’occupation des sols (POS) afin de cerner l’aptitude des espaces concernés à recevoir des constructions, routes et autres équipements.

En attendant, 17 études «ponctuelles» sont en cours de validation auprès du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS). Une manière de ne pas bloquer l’urbanisation de la localité, mais, pour certains spécialistes, cela pourrait aggraver encore plus la situation en l’absence d’une approche globale du phénomène.


Photo: Le mouvement du sol freine le développement au chef-lieu d’Azazga

Tassadit Chibani



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