Tizi-Ouzou - A la une

Des expropriés en colère à Aït Yahia Moussa


Les propriétaires terriens expropriés, dans le cadre des projets de déviation de la RN25 et du CW128, à Aït Yahia Moussa, menacent de bloquer les travaux de ces deux projets pour contester le barème des indemnisations qu'aurait retenu l'administration des Domaines à Draâ El-Mizan.Jusque-là, les travaux de ces deux déviations, d'une distance totale de 7 km, et d'un viaduc de près de 300 m avancent normalement. Mais ils risquent d'être arrêtés parce que l'association des propriétaires terriens semble insatisfaite.
"Au début, quelques propriétaires terriens ont voulu stopper les travaux. Nous avons alors discuté longuement du problème et créé une association pour défendre nos droits, notamment le barème fixé pour les indemnisations", explique Hocine, un membre de cette association, affirmant que "tous les dossiers ont été déposés au niveau des domaines à Draâ El-Mizan. Le géomètre expert a achevé son travail. Mais on a entendu dire que le barème ne sera pas unique. L'évaluation sera faite par une autre commission qui sortira sur le terrain selon l'emplacement du terrain sur la déviation. C'est-à-dire le prix du mètre carré ne sera pas le même pour tous".
L'association annonce qu'un ultimatum d'une semaine (jusqu'à dimanche prochain) est retenu lors de la réunion tenue par ses membres vendredi dernier.
Un écrit, dit-il, dans ce sens, est déposé à la direction de l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) et des deux entreprises chargées de la réalisation de ces deux déviations. "Si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous serons contraints de bloquer les deux chantiers", ont confié les membres de cette association.
Dernièrement, une liste de 143 propriétaires terriens a été affichée au niveau de l'APC, fixant un délai de quinze jours aux concernés pour déposer un recours, si le métrage ne correspond pas au terrain qui leur a été exproprié.
À signaler que cette liste ne concerne que les propriétaires terriens de la déviation du CW128, alors que pour ceux de la RN25, ils devront attendre la finalisation des travaux de l'expert. "Nous exigeons que nos terrains soient évalués à leur juste valeur, surtout que nos oliviers séculaires sont déracinés", précise le même interlocuteur.
Encore une fois, si les exigences de ces expropriés ne sont pas accordées, les travaux du barrage risqueront de prendre du retard, tout comme lorsque les habitants d'Ihidoussène (Tadmaït) avaient bloqué à plusieurs reprises l'avancement de cet ouvrage hydraulique à cause de l'énorme retard accusé pour la réalisation des logements lancés à Tadmaït qui leur serviront de relogement. À rappeler, par ailleurs, que ce barrage a été lancé en 2012 pour des délais contractuels de 40 mois.
Pour ces diverses raisons, il n'est pas encore mis en service dix ans après son lancement, assistant à la valse de tous les walis ayant dirigé la wilaya de Tizi Ouzou durant cette décennie, alors qu'il devrait soulager les communes d'Aït Yahia Moussa, de Tizi Ghennif et de M'kira en alimentation en eau potable, qui vivent un stress hydrique inédit, notamment cet été car leur alimentation à partir du barrage Koudiat Acerdoune est aléatoire pour M'kira et Tizi Ghennif, d'une part, et, d'autre part, pour Aït Yahia Moussa, desservie par les forages d'oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda) et de Kantidja (Aïn Zaouïa), qui sont insuffisants à cause de la baisse de leur débit suite à un hiver pauvre en pluie.

O. Gh.


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