La commune d'Iboudraren, située à 50 km au sud-est de Tizi Ouzou et à 5 km du chef-lieu de la daïra de Beni Yenni, n'arrive toujours pas à lancer son développement socioéconomique, en dépit de la volonté affichée par les élus locaux qui se battent contre l'isolement qui les offusquent.
Avec un PCD d'une enveloppe qui ne dépasse pas 2,3 milliards de centimes, la volonté seule ne peut suffire pour outrepasser le véritable casse-tête chinois qui se résume aux besoins les plus pressants. « A voir le nombre d'habitants qui ne dépasserait pas les 6000 âmes, répartis à travers les 9 villages, cette somme aurait fait le bonheur des citoyens, mais vu l'isolement, l'étendue géographique de chaque village et les reliefs accidentés, toute entreprise d'expansion économique doit nous coûter une fortune », dira le 1er vice-président. Dans l'urgence, il est prévu d'entamer des démarches pour renforcer le réseau AEP à travers les villages de la commune. Des forages auraient même été réalisés sans succès. Même constat pour les quelques sources et fontaines réaménagées.Il convient aussi de porter quelques aides pour la viabilisation des villages et quartiers délaissés. Aït Allaoua, un village qui a connu les affres du terrorisme et qui a vu ses propres habitants désarmés quitter leurs maisons et leurs terres, laissant une désolation indicible, redonne goût à la vie. Cette bourgade bénéficiera de projets salvateurs. « Nous avons pu transférer une enveloppe de 2 600 000 DA pour l'élargissement du réseau routier qui s'ajouteront au 1,1 milliard de centimes alloués en PSD pour le bitumage en tricouches d'un tronçon de 5 km », nous apprend'on à l'APC. La stabilité revient peu à peu dans ce village que les autorités locales ont commencé par assainir. Par ailleurs, en matière de logement et d'habitat rural, les choses évoluent à deux vitesses ; le projet des 44 logements LSP accusent tout de même un retard. Selon la cadence des entreprises « les 10 logements accordés à un entrepreneur local avancent régulièrement pendant que les 34 autres s'étalent à un rythme nonchalant au point de voir l'entreprise sanctionnée par le directeur de l'OPGI qui s'efforcerait de résilier le contrat », nous apprend-on au service technique. En outre, malgré les obstacles et les incommodités connus en matière de construction, le secteur de l'urbanisme et du développement de l'habitat rural répond à la demande de 274 dossiers en cours de réalisation de leurs bâtis. Opération que tous les bénéficiaires récusent dans la forme et le fond.« La somme allouée à cette aide ne nous est que d'un petit secours, mieux que rien, dès lors qu'on est contraint de chercher un abri à nos enfants, car il faut tenir compte de nos terrains accidentés où pour les fondations il nous faut toute une fortune », dira un bénéficiaire d'aide à l'habitat rural.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Arezki B.
Source : www.elwatan.com