Tizi-Ouzou

Bouira : LA RN 15 en proie à tous les maux




La route nationale n°15, reliant l'est de la wilaya de Bouira à celle de Tizi Ouzou, est devenue source de nuisance pour les riverains et les usagers. Dégradation de parties de la chaussée, squattage des trottoirs, commerce informel, calvaire des embouteillages, etc.L'exemple du boulevard de la commune de Chorfa, réalisé en 2014 avec un montant de 17 milliards de centimes dans le cadre des projets de développement sectoriels (PSD), est édifiant.
Juste après sa réception, de nombreuses malfaçons dans la réalisation ont fait surface. Actuellement, les embouteillages sur cet axe routier sont quotidiens. Les étals du commerce informel occupent les accotements ainsi que les larges trottoirs et débordent même sur la chaussée. Les automobilistes trouvent d'énormes difficultés pour circuler, notamment avec les stationnements anarchiques. «Lorsque deux camions se croisent au niveau du marché, c'est toute la circulation qui se bloque.
La file d'attente s'étend sur des centaines de mètres. Nous endurons quotidiennement cette situation», dira un transporteur assurant la desserte M'Chedallah-Tazmalt qui fréquente l'axe toute la journée. Face à l'explosion du commerce informel, l'inspection régionale du commerce de M'Chedallah est aux abonnés absents.
Au fil des années, et à cause du laisser-aller, le boulevard de la commune de Chorfa est devenu un véritable souk où tout se vend et s'achète. L'inexistence d'infrastructures tels les marchés de proximité est en partie responsable de la prolifération du phénomène. Néanmoins, le marché constitue une aubaine pour les petites bourses vu les prix bas que pratiquent les marchands de fruits et légumes.
Il est une source de revenu pour des dizaines de familles. «Je suis père de famille et je dois nourrir mes enfants. J'ai frappé à toutes les portes pour un poste de travail, sans résultat.
Au lieu d'endurer le chômage et compter sur la charité des gens, comme d'autres personnes, je travaille comme vendeur chez un commerçant», dira un quinquagénaire. Toutes les tentatives des élus locaux pour trouver un terrain d'entente avec les commerçants pour dégager la route ont été vaines, déplore le P/APC.
Quant à la partie de la RN15 traversant la commune d'Aghbalou, elle est quasiment impraticable sur plusieurs points. Au niveau du village de Selloum, il ne reste que des traces de la chaussée. «En hiver, cette route se transforme en véritable oued menaçant les biens et les personnes», dira un membre du comité du village de Selloum qui rajoute que d'innombrables requêtes ont été adressées aux pouvoirs afin d'intervenir.
Même plus loin au nord, vers les hauteurs d'Ain Zebda, près des frontières administratives avec la wilaya de Tizi Ouzou, la situation n'est pas reluisante. Plusieurs affaissements ont été enregistrés. La circulation automobile sur ce point est plus que dangereuse.
Après des années d'attente les pouvoirs publics avaient décidé, en 2020, d'attribuer dans le cadre des PSD un projet de réhabilitation d'un tronçon de 5 kilomètres répartis entre les deux communes. L'entreprise retenue pour les travaux de la partie de la localité de Selloum a été sur les lieux en novembre de l'année écoulée, affirme un membre du comité du village. Cependant, les travaux n'ont pas encore démarré pour des raisons inconnues.
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