Tizi-Ouzou - Mohand Ou Lhocine


Biographie Mohan Ou Lhocine
Mohand Ou Lhocine, en kabyle Muḥend U Lḥusin (1836 - 1901) était un poète, et un religieux algérien du xixe siècle. Il est né en 1838 à Taka Ait Yahia (Haute Kabylie) dans une célèbre famille de marabouts dit imrabden : les Aït Ahmed, de la tribu des Aït Yahia, dont Hocine Aït Ahmed serait un des descendants.
Lui-même homme religieux, le cheikh Mohand Ou Lhocine, réputé pour sa grande culture et sa connaissance des sciences traditionnelles, était honoré du titre d’amusnaw titre s’apparentant à celui de sage et homme de savoir. Il bénéficiait de fait d’une large audience et influence. Cheikh Muhend a ainsi joué un rôle essentiel dans la pensée kabyle de son époque, en recommandant la nécessité d’une certaine primauté des valeurs et coutumes traditionnelles sur le dogme religieux, confirmant ainsi sa spécificité à l’Islam soufi.
Sa poésie est également empreint du thème de la résistance et du courage. Sa vie est en effet marquée dès son adolescence par les débuts, désastreux pour la société kabyle, de la colonisation(1852-1857), et il assiste en 1871 à l’insurrection kabyle dans laquelle la confrérie Rahmaniya, à laquelle il était lié, eut un rôle moteur par l’intermédiaire de son chef de l'époque, le Cheikh Aheddad.
Il était aussi très lié avec la population des différentes régions de Kabylie et notamment avec ses compagnons de Cheurfa n Bahloul dont El Hadj Said nath Chérif à côté de son Azib d'Azaghar où il aimait à se rendre souvent[pas clair]. Son maître était d'ailleurs Cheikh Mohand Ouali de Takaba ayant des liens de parenté avec la famille Cherifi de Cheurfa - branche d'Iezzoguène/Azazga.
Contemporain du poète Si Muhend U M’hend, les deux personnages, liés par un esprit fraternel, se seraient voués, d’abord sans s'être jamais rencontrés, mutuellement un grand respect. Lorsque la rencontre eut finalement lieu (sur l'initiative de Si Muhend), un léger différend les aurait opposé : Si Muhend, après avoir conté quelques vers, aurait refusé la demande de cheikh Muhend admiratif de se répéter. La discussion se serait alors terminée sur l'annonce, par cheikh Muhend à Si Muhend, d'un sinistre présage, s'apparentant plus, dans le contexte, à un souhait.
Il mourut en 1901. Ses paroles ont inspiré plusieurs chanteurs et conteurs contemporains, comme le chanteur Lounis Aït Menguellet.



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