Tizi-Ouzou - Mohand Saïd Oubelaid

Biographie de Mohand Saïd Oubelaïd



Biographie de Mohand Saïd Oubelaïd
(Né en 1923). Interprète et musicien. Larbi Mohand Saïd Oubelaid est né le 19 février 1923 au village d’El Merdja, dans la commune des Aït Smaïl (Draä el Mizan), célèbre par son prestigieux mausolée de Sidi Abderrahmane Bou Qobrine. A la suite d’une rixe avec le fils du Caïd qu’il avait en aversion, il fut exclu de l’école française à quatorze ans. Le mois de juin 1946, Mohand Saïd Oubelaid embarque pour la France à bord du « Sidi Aïssa ». Après maintes pérégrinations, il sera embauché dans une cartoucherie « Chez Gevelot », à Issy Les Moulineaux. Il y travaille neuf mois avant d’entrer chez Renault dans la forge ou sur la « meule ». Le boulot est dur, la quinzaine maigre. Au foyer de la rue d’Amiens, à Boulogne, la chambre des travailleurs est nue, mais la collectivité réchauffe les cœurs et entretient l’espoir. Moh-Saïd achète malgré tout un banjo et module de lancinants Istikhbar. Fidèle à l’esprit paysan, économe e vertueux, il se libère du travail salarié et, en 1950, devient propriétaire d’un café. En 1953, Ali Boumeziane, un compatriote du village, le présente à un tunisien, Ali Chenoufi, directeur d’un studio d’enregistrement, qui lui assure un passage à la radio du 110, avenue des Champs Elysées. Ses deux premières chansons expriment déjà l’engagement précurseur : Inas, Inas (une chanson sur son fils), Barkak Tisit Nechrav (une chanson contre l’alcool). Le succès est foudroyant : il enregistre deux disques 45 T dans un studio du 127, rue de bilancourt. Il s’en est vendu 800.000 à Barbès, chez la célèbre disquaire Madame Sauviat qui lui rédige une lettre de recommandation adressée au directeur de la Maison Philips, M Guez, sise au 13 rue Gener (13eme). Premier nord africain a se présenter chez Philips, il enregistre quatre chansons dont Barkak, El Kanza n Renault Telha (Ne gaspille pas la quinzaine de renault), Adyer imanis yeskar (il joue l’ivrogne)(sketch chanté) et A youzyin, la plus célèbre chanson dont le thème lie le phénomène de l’émigration à la colonisation. Au théâtre Apollon, à la rue Saint Lazare, il est adulé ainsi que son orchestre, composé de prestigieux musiciens chanteurs : Dahmane el Harrachi au banjo (dudébut 50 à fin 56), Missoum au luth ( Il écrira toute les musiques de Mohand Saïd), Ahmed Amrane (drabki) et Amrane ou Kaci, un ami dont la présence rassure et assure le « mizan » et Mohand Saïd au mandole. En 1953, grâce à Aissat rabah, une figure du nationalisme d’avant 1954, il rencontre Krim Belkacem à Alger qui l’encourage à ne pas abandonner la chanson. C’est ainsi qu’en 1954, il enregistre Touzyint ataqvalit (Beauté kabyle), en 1955 Mazal ur dyussi (sur l’amour, la réinsertion de la jeunesse). Son dernier disque de la période 53/56 reste moins connu : Dukan agma (N’aie pas pas peur, vas de l’avant). A partir de 1956, la révolution l’accapare jusqu’en 1962. Après l’indépendance, la Maison Philips le refuse : tu as chanté les maquisards, lui avait-on reproché. Pathé l’accueille avec les chansons JSK, Idurar, etc. des textes dont les thèmes fêtent l’indépendance, disent la joie de vivre et les promesses à venir. Résidait à Boghni en 1994.



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