Les étudiants originaires de Tipaza,
Cherchell, Hadjout, Gouraya et Damous fréquentant les instituts et universités
d'Alger et dont le nombre est évalué à plusieurs milliers, sont en butte à
d'inextricables difficultés de transport.
Ils vivent le calvaire, particulièrement
pour certains d'entre eux, durant les périodes hivernales en rejoignant leurs
domiciles. Cela est dû aux restrictions que s'auto-imposent les opérateurs de
transport au-delà de 16 heures et se traduisant par la suppression totale des
déplacements au-delà de 18 heures en cette période.
Le
nombre d'autobus universitaires affectés aux étudiants de Hadjout, de Tipaza,
de Menaceur et de Cherchell est évalué à moins d'une dizaine, soit un déficit
de plusieurs dizaines d'autobus universitaires pour une population estudiantine
autrement plus importante. De même, on constate pour les bus privés, leur
indisponibilité au niveau des gares routières de Bou Ismaïl, Tipaza et Nador
au-delà de 18 heures. Conséquence, de nombreux étudiants et étudiantes massés
tout le long de la route, guettant d'hypothétiques bus après l'«heure
fatidique».
Au
niveau de la gare routière d'Alger Tafourah, les derniers bus à destination de
Tipaza, Hadjout et Cherchell se raréfient au-delà de 16 heures. Aucun argument
ni justificatif n'est avancé à cette situation pour les universitaires et
autres passagers qui veulent se déplacer vers ces villes de la wilaya de Tipaza
au-delà de 18 heures. Cette situation ne pourrait être réglée qu'à travers
l'affectation de cartes d'horaires par les différentes directions de transport
d'Alger et de Tipaza.
S'agissant d'un service public, ce secteur, au demeurant très
sensible, doit faire l'objet d'une surveillance et d'une attention particulière,
à travers l'application d'une réglementation stricte, régissant le transport.
Pourquoi ces bus se raréfient à partir
d'Alger Tafourah au-delà de 16h30 ? La raison est simple. La quasi majorité des
bus empruntant la RN11, excepté Koléa, ont décidé d'un terminus à Chevalley, en
vue d'éviter le détour par l'autoroute et Garidi. C'est une autre façon de
bouder Tafourah inaccessible par Bab El-Oued. Les difficultés dans le parcours
qu'effectuent ces étudiants lorsqu'ils ratent ou n'empruntent pas le transport
estudiantin, s'observent aussi à la gare routière de Bou Ismaïl. Cette gare qui
ferme ses portes, elle aussi, à 18 heures à l'instar de celle de Cherchell ou
de Tipaza, devient le théâtre d'un regroupement particulier, qui fait les beaux
jours des chauffeurs de taxis qui se frottent les mains devant cette aubaine.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Larbi Houari
Source : www.lequotidien-oran.com