Tipaza - A la une

La barre des 800 victimes sur les routes et plages franchie


C'est bientôt la fin de la saison estivale 2023, officiellement prévue pour le 21 septembre prochain, et le bilan des personnes décédées au cours de cet événement saisonnier, voire durant la période des grandes vacances, a déjà franchi la barre des 800 victimes, dénombrées à travers des accidents de la route et les noyades sur les plages.Officiellement et selon un bilan (toujours provisoire) établi par la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le nombre des morts sur les routes dénombrés depuis le 1er mai 2023 a dépassé les 610 cas, tandis qu'au niveau des plages, le nombre des noyades mortelles des vacanciers a grimpé pour atteindre plus de 160 morts, sans oublier les feu de forêts qui, à leurs tours, ont provoqué la mort de 34 victimes. Malgré une grande mobilisation et un fort déploiement de plus de 8 800 agents de la Protection civile appuyé par des agents de surveillance saisonniers et autres encadreurs, à travers 430 plages qui sont autorisées à la baignade dans 14 wilayas côtières, toutefois cela n'a pas empêché de constater une hausse furieuse des accidents de noyade, causant depuis le 1er mai de l'année en cours, la mort de plus de 160 estivants, dont la grande majorité sont des enfants et jeunes personnes. De l'autre côté, voire au niveau des réseaux routiers du pays, ici le phénomène des accidents de la route a sévèrement frappé et endeuille plusieurs centaines de familles durant la saison estivale. L'été 2023 a été dramatique sur les routes à cause du nombre considérable des accidents de la circulation, 18.900 au total recensés par la Direction générale de la Protection civile (DGPC) depuis le 1er mai passé, provoquant la mort de plus de 610 personnes et plus de 21.000 blessées à travers le territoire national. Un bilan funèbre. Depuis l'entrée de la saison estivale 2023, la série noire des accidents de la circulation n'a pas cessé d'évoluer et chaque jour de nouvelles victimes tombent sur les routes à travers des collisions mortelles entre des véhicules légers et engins lourds. Le dernier bilan concernant l'hécatombe routier sur les trois derniers mois a franchi la barre des 600 morts et 21.000 blessés à travers 18.900 accidents de la circulation, un bilan dressé par la DGPC. Selon la Protection civile, les causes des accidents qui se produisent sur les routes du pays sont des faits humains, voire des comportements dangereux et irresponsables attribués aux certains automobilistes, notamment les plus jeunes conducteurs, où les dépassements dangereux, l'excès de vitesse, les man?uvres dangereuses et même la conduite en état d'ivresse ou sous les effets des drogues, sont derrières la multiplication du phénomène des collisions entre véhicules, bus de voyageurs et engins lourds.
Des cortèges de mariage
devenus des funérailles
Durant cet été, la Protection civile a enregistré un taux très élevé des accidents de la route provoqués par des jeunes conducteurs lors des fêtes de mariages, lorsque ces derniers recouraient à la vitesse, aux man?uvres et aux dépassements dangereux pour faire la fête, tout en provoquant des accidents tristes et mortels et endeuillant des familles entières, avait souligné le lieutenant Abdat Youcef à la Protection civile lors d'une déclaration faite il y a quinze jours à l'APS. Un autre phénomène dangereux et qui est en pleine vogue et qui est derrière la multiplication des accidents de la route, il s'agit du non-port du casque par la plupart des motocyclistes. Une mesure de sécurité pourtant destinée à protéger les motocyclistes des dangers de la conduite sur les routes mais, en revanche, loin d'être utilisée par la grande majorité. « Le non-respect des mesures de sécurité par les motocyclistes, notamment du port du casque, et les dépassements dangereux au niveau des autoroutes et les voies connaissant un trafic dense, provoquent également de nombreux accidents de la circulation », avait fait observer le responsable à la communication au sein de la DGPC, le lieutenant Abdat. Face au constat dressé par le représentant de la Protection civile, la cadence des accidents de la route durant cet été a pris de l'ampleur. Le 19 juillet passé, et dans un accident de la circulation mortel survenu sur la Route nationale (RN1), au moins 34 personnes avaient péris, certaines carbonisées, et 14 autres avaient été blessées, dont 12 grièvement atteints par les flammes et trois autres dans un état de choc, lorsqu'un bus rempli de voyageurs avait percuté de plein fouet un véhicule utilitaire. Le 13 juillet dernier, six personnes avaient trouvé la mort, deux hommes, deux femmes et deux enfants décidées sur le champ, dans un accident de circulation survenu sur la RN-40 reliant les wilayas de Djelfa, M'sila à Médéa, suite à une collision impliquant un camion remorque et un véhicule utilitaire. Le 28 juillet dernier, six personnes ont trouvé la mort et 21 autres ont été blessés dans un accident de circulation survenu sur la route nationale n°6 reliant la wilaya de Naâma à Béchar, au niveau de la commune de Aïn Safra, a indiqué un communiqué de la Protection civile.
La directive de l'Intérieur qui a sauvé des vies
Tandis que le nombre des décès sur les routes ne cesse d'évoluer chaque 24 heures qui passe, du côté des plages, le nombre des victimes est aussi considérable et effrayant à la fois, voire plus de 160 noyades mortelles dénombrées depuis le 1er mai 2023, un constat triste établi durant cet été. Le pic du taux de la mortalité sur les plages a été atteint durant le mois de juillet dernier, soit en pleine période de la canicule qui a traversé et concerné tout le territoire national, lorsque les températures avaient atteint le seuil des 55 degrés Celsius. Près de la moitié des victimes emportées par la mer sont décédées en juillet 2023, alors que durant certaines périodes du même mois, les agents de la Protection civile avaient recensés jusqu'à 12 morts par noyade sur les plages en une seule journée. Devant cette terrible cadence, la réplique est venue de la part du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales, par le biais d'une directive signée le 10 août dernier par le premier responsable dudit département ministériel, voire le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, ordonnant l'intensification et le renforcement des horaires de surveillance sur les plages, compte tenu qu'un nombre important des victimes est signalé mort durant les horaires hors de surveillance des agents de la Protection civile. Depuis la note du ministère de l'Intérieur datant du 10 août dernier concernant l'ajustement, voire l'augmentation des horaires de surveillance dans les plages, en les avançant d'une heure le matin et en les décalant d'une heure le soir, les pertes en vie, voire les cas de noyades mortelles, ont été fortement diminués aux niveaux des plages relevant des 14 wilayas côtières. Entre la période allant du 10 au 15 août 2023, le nombre des décès par noyade sur les plages est de sept morts, alors qu'auparavant, voire avant la directive du ministère de l'Intérieur, le nombre était multiplié par quatre.
Enfants et jeunes,
les plus vulnérables
aux noyades
Les enfants et les jeunes personnes sont les plus vulnérables aux accidents de noyade. Ils sont près d'une centaine à trouver la mort par noyade soit, dans les plages autorisées ou interdites à la baignade, qu'au niveau des lacs ou encore dans les réserves d'eau. Un phénomène dangereux qui fait chaque année de nouvelles victimes. Les bilans quotidiens de la Direction générale de la Protection civile (DGPC) s'enchainent et chaque jour, on annonce de nouvelles victimes emportées par les eaux de la mer. Officiellement et d'après le dernier bilan (toujours provisoire) communiqué par la DGPC, le nombre des morts par noyade dénombré depuis le 1er juin passé et jusqu'à avant-hier, s'élève, désormais, à 160 cas, a révélé ladite source. « Le dispositif de la Protection civile, mobilisé au niveau des plages surveillées, a effectué de puis le 1er juin 2023, plus de 48.000 interventions, sauvant d'une mort certaine plus de 32.000 personnes, tandis que plus de 13.000 personnes ont été traitées sur place et plus de 3500 ont été évacuées vers les établissements hospitaliers avec le décès de 160 personnes en mer, dont la majorité à travers les plages interdites, mais aussi hors les horaires de surveillance du dispositif de la Protection civile pour les plages surveillées et des cas de noyades avec un fanion rouge (baignade interdite), selon la DGPC. Toujours selon l'institution publique spécialisée dans l'intervention et le sauvetage des personnes en danger, le non-respect des horaires de baignade et, en outre, l'immersion dans les plages interdites, sont les deux principales causes ayant conduit à un tel nombre de décès sur les plages. Un comportement aventurier de la part de nombreuses personnes, surtout les enfants et les jeunes personnes, où le recours aux plages non-autorisées à la baignade et autres réserves d'eau est devenu un choix imposant.
Chronologie des noyades d'enfants
Rien qu'entre la période allant du 3 au 5 août dernier, une vingtaine de personnes, dont de nombreux enfants et mineurs, ont été repêchés sans vie après des interventions abondantes des secouristes relevant de la Protection civile. « Les moyens de la Protection civile sont intervenus pour le repêchage de 20 personnes décédées par noyade, dont 18 victimes en mer et deux autres victimes repêchées au niveau des réserves d'eau », avait annoncé la DGPC à travers un bulletin d'information. Sur les vingt victimes dénombrées entre le 3 et 5 août passé, dix-huit ont été repêchées en mer, dont neuf victimes au niveau des plages interdites à la baignade, dont sept victimes déplorées respectivement à Oran, Tipaza, Aïn Témouchent, Boumerdes, Bejaïa, Chlef et Alger, tandis qu'au niveau de la wilaya de Mostaganem, ici deux victimes ont été déplorées. Pour les plages surveillées, les secouristes de la Protection civile ont repêché neuf autres victimes, dont la majorité des cas de noyade ont été enregistrés hors des horaires de surveillance du dispositif de la Protection civile, notamment le cas dans la wilaya d'Alger, où trois jeunes victimes ont été repêchées sans vie au niveau des plages algéroises. Le 6 août passé, les services de la Protection civile ont repêché sept personnes décédées par noyade, dont quatre victimes au niveau des plages interdites et deux autres victimes au niveau des plages surveillées, cela est arrivé au moment où une autre victime a été recensée au niveau des réserves d'eau dans la wilaya de Tipaza. Parmi les victimes figure un jeune de 19 ans et un enfant de 7 ans, repêchés à la plage Sidi Bel Mahdi, une zone rocheuse interdite à la baignade dans la wilaya de Tipaza, alors qu'à Bejaïa, ici un adolescent âgé de 17 ans a été repêché, il y a quelques jours, à la plage rocheuse interdite à la baignade Tiksert commune de Malbou. Dans la wilaya de Boumerdes, un jeune de 19 ans est décédé, il y a une semaine, par noyade à la plage surveillée Saline-ouest à Dellys, tandis que dans la wilaya de Mostaganem, un adolescent âgé de 17 ans a été, à son tour, repêché à la plage Fenar, une zone rocheuse interdite à la baignade, faut-il le rappeler.
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