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Ils souffrent en silence


Ils souffrent en silence
Endurance - Aïcha ,41 ans, s'est fait soigner pour un cancer. Elle ne doit pas faire d'efforts, mais elle continue à faire ce travail, le seul qu'elle connaisse.
Aïcha a le bras gauche enflé par l'effort. Mais elle fait quand même cuire son pain dans ce four en argile qu'elle a construit elle-même. Dans ce gourbi au lieu dit Haouch Errich (Oued el-Alleug), elle aide à subvenir aux besoins de sa famille dont son frère chômeur, avec son très bon pain que ses neveux vendent sur la route de Zaouïa (Blida).
Avant, elle avait, aussi à sa charge, sa mère qui souffrait de plusieurs maladies. «Je suis très malade et je souffre. Ma pauvre fille souffre aussi pour s'occuper de moi», nous disait sa maman quand nous l'avions rencontrée il y a deux ans. Forte était notre surprise d'apprendre qu'elle était décédée en 2011. Aïcha, 41 ans, s'est fait soigner d'un cancer. Elle ne doit pas faire d'efforts, mais elle continue à faire ce travail, le seul qu'elle connaisse. Direction Tipaza. Une jeune dame de 47 ans ayant subi l'ablation du sein depuis bientôt 6 ans, se met à pleurer à cause du couffin surprise. «Je n'étais pas au courant de ce couffin. Merci pour tout. Je suis allée cette semaine à Alger pour demander le couffin dans une association. Mais ils se moquent de nous.» Cette dame nous a raconté l'atrocité du comportement inqualifiable de certains individus. «J'étais en litige avec ma voisine dont le balcon donne sur ma cour .
Depuis qu'elle a appris que j'avais subi une ablation du sein, elle étend quotidiennement, un sous-vêtement avec un seul sein pour me blesser. Ce qui a joué sur mon moral et m'a déprimée. Je lui pardonne malgré tout, car nul n'est épargné.» Une fois notre mission accomplie, nous rencontrons Djamel, 48 ans, père de 7 enfants, venu au siège de l'association récupérer son couffin. Vulnérable psychologiquement, il a éclaté en pleurs, quand nous l'avons interrogé.
Djamel baisse la tête, se cache le visage avec les mains et nous dit qu'il gagnait bien sa vie avec le métier de taxieur avant de vendre son véhicule pour subvenir aux besoins de sa famille et à ses traitements et explorations quand il a appris en 2009,qu'il était atteint d'une tumeur au cavum. «Je n'arrive toujours pas à accepter d'être assisté par des bienfaiteurs, moi qui étais bien financièrement», a-t-il souligné. Et d'ajouter : «Je souhaite une aide de l'Etat, pour ne pas être à la merci de certaines personnes qui peuvent vous humilier après vous avoir aidé.»
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