Forum de l'APS: le rôle des médias de la mémoire dans le renforcement de l'immunité souveraine souligné

Lors de cette nouvelle édition du forum qu'organise l'APS en son siège, sous le signe "Les crimes de l'occupation française vues par les médias algériens", à laquelle ont pris part le représentant du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit ainsi que des historiens, Dr Meriem Dherbane, enseignante universitaire en sciences de l'information et de la communication au centre universitaire Morsli Abdallah de Tipaza a précisé que "les médias nationaux sont le prolongement des médias révolutionnaires, étant formés selon les mêmes principes éthiques", ajoutant que les médias nationaux, publics ou privés, "devraient adapter leurs messages médiatiques en fonction des perceptions des générations successives en s'y adressant, notamment, par la langue et les moyens qui leur conviennent, particulièrement la génération actuelle dominée par l'utilisation des réseaux sociaux". Les médias nationaux doivent "adopter un discours citoyen et être prêts à faire face aux campagnes médiatiques de désinformation orchestrées par des parties connues pour leur hostilité envers l'Algérie", a-t-elle soutenu, mettant en avant la nécessité de "renforcer l'immunité souveraine du pays".  Elle a abordé, entre autres, le concept des "médias de mémoire" et évoqué leurs principales spécificités ainsi que leur rôle dans la construction de la cohésion historique, précisant que "leur fonction principale est de transmettre le serment des Chouhada, de glorifier les événements historiques et d'ancrer la mémoire locale". Elle a cité des exemples illustrant le traitement par les médias nationaux des crimes les plus atroces commis par l'occupation française en Algérie, saluant les efforts déployés par le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, en partenariat avec plusieurs secteurs et grandes tribunes médiatiques, à l'instar de l'APS, pour jeter la lumière sur les événements historiques saillants. De son côté, le chercheur en Histoire, M. Mohamed Lahcen Zeghidi a estimé que l'APS "préserve, au nom de la Nation, sa mémoire, son existence et son évolution", saluant l'organisation par l'agence de presse du Forum de la Mémoire, dans le cadre du "retour à l'authenticité et à l'éducation des générations suivant les principes des artisans de la gloire de la nation". Le conférencier a en outre mis en relief le rôle de l'information dans l'écriture de l'Histoire, étant parmi " les principales sources historiques fiables", relevant que la presse nationale avait passé d'"une presse révolutionnaire à une presse nationale nourrissant la culture révolutionnaire des générations". A ce titre, M. Zeghidi s'est félicité des efforts de la presse nationale qui "fait face aux campagnes de désinformation forcenées", orchestrées, contre l'Algérie, par l'extrême droite "manipulée par les enfants de pieds noirs et d'officiers français dont les mains sont toujours entachées du sang algérien".        A son tour, l'ex-directeur adjoint de l'Information de l'APS, le journaliste Aissa Rabia a estimé que la sauvegarde de la mémoire nationale "se veut un devoir et une nécessité pour édifier la Patrie", rappelant que la France "s'est livrée à toutes formes de blackout en empêchant ses médias d'évoquer la vérité sur ce qui se passait, dans le but de dissimuler ses crimes contre le peuple algérien". La rencontre a connu la présentation de plusieurs idées et initiatives visant à renforcer la contribution de la presse nationale à la préservation de la mémoire nationale, telle que la proposition de l'APS de conclure une convention entre l'Agence et le Centre national des études et recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre (CNERMN54), en vue de concrétiser "un programme d'action riche qui se focalise sur les axes importants, à l'effet de consigner davantage l'histoire riche de l'Algérie".