Tipaza - A la une


Sur un rythme de développement soutenu, l'activité des écoles privées dans la wilaya de Tipaza, à l'instar du reste du pays, reflète la complexité d'une situation où les avis et constats demeurent mitigés. Pour les parents, le choix de se diriger vers le système privé, est généralement motivé par la volonté de fournir à leurs enfants des conditions optimales d'enseignement, et de prise en charge, et éventuellement des résultats probants. Or, l'expérience à montré que ce n'était pas toujours le cas, «nous avons le choix de l'école privée dans l'espoir de garantir à nos enfants, les moyens de progresser et d'avoir de bonnes bases. Et ce en plus du souci de les éloigner des fléaux qui rongent les établissements étatiques. Finalement, on se rend compte que l' activité commerciale prime sur la qualité de l'enseignement, et représente beaucoup de lacunes» nous confie cette mère de famille. C'est ce qui explique en partie le recul du renouvellement des inscriptions, et l'afflux qui continue de baisser vers les écoles privées, reflétant des aspects que les parents relèvent de plus en plus, notamment en matière de respect des normes des infrastructures, les tarifs, l'absence d'activités, et notamment un manque de professionnalisme, qui net en avant l'aspect lucratif, «pour nous l'expérience de l'école privée a été complètement négative, dans le sens où nos enfants ne progressent pas on a décidé de revenir au cursus étatique on s'est rendu compte, finalement, que les résultats ne dépendent que de la volonté de l'élève. Au même titre, l'exposition aux problèmes de la société et aux fréquentations douteuses, relève de l'éducation des enfants» nous livre ce père de famille. Sur le même sujet, un ancien cadre de l'enseignement, nous explique que «l'activité des écoles privées nécessite un encadrement, et une vision à long et moyen terme, sur la base de la complémentarité avec le système national. Pour ce faire, il faut commencer par la qualité du recrutement des enseignants, et par l'adoption de programmes correspondants aux lacunes et aux besoins exprimés».Il faut dire que pour atteindre ce niveau de gestion et de développement, il est indéniable que l'activité doit être réglementée dans le sens d'une évolution positive du secteur. Au demeurant, l'activité stagne au statut d'alternative pour les parents, et d'opportunité pour les propriétaires. C'est ce que nous confie un ancien gestionnaire d'école privée, qui met en avant un phénomène qui commence à prendre l'ampleur «je partageais la gestion de l'école avec un propriétaire qui n'avait aucune notion de l'enseignement, et pour qui l'établissement n'était qu'une entreprise qui devait générer des bénéfices. Alors que je voulais apporter une plus- value, ouvrir des activités ludiques, et développer l'esprit de la recherche, finalement j'ai dù démissionner». Nul besoin de préciser que ce sont des hommes d'affaires, qui s'associent à des diplômés pour accéder à l'agrément, pour démarrer leurs activités, et commencer à engranger des fortunes.Cela étant, si cette activité demeure une alternative louable pour certains parents, pour d'autres, elle est en phase de perdre en crédibilité, notamment après l'interdiction de l'enseignement du programme français.
Une situation qui met les propriétaires et les parents dans une inquiétude de voir les établissements fermer «nous ne savons pas quoi faire pour les inscriptions. C'est une décision brusque qui remet tout en question.
La situation était déjà assez compliquée, avec cette nouvelle mesure, le jeu ne vaut pas vraiment la chandelle», nous dit cette femme venue se renseigner auprès de l'école.
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