Tindouf

En dépit d'un énorme potentiel, le tourisme se retrouve à la traîne dans la wilaya de Tindouf.Dix-sept locaux ont été attribués à des artisans de Tindouf pour leur permettre de promouvoir et de commercialiser leurs produits. Les décisions leur ont été remises par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Amine Hadj-Saïd, qui a effectué, ce samedi, une visite de travail dans la wilaya. Après avoir entamé sa tournée par une inspection de la Maison de l'Artisanat et visité des expositions de produits artisanaux locaux au Centre de l'Artisanat, le ministre a consacré la deuxième étape de sa tournée aux établissements hôteliers dont dispose la ville.Interrogé sur le potentiel touristique de la wilaya qui se trouve à la traîne par rapport à d'autres wilayas du Sud, le ministre dira qu'il n'y a pas de wilaya touristique et de wilaya non touristique: «Tindouf est un territoire touristique à l'état brut, la preuve en est, sa classification en parc culturel national, qui n'attend que celui qui le fructifie et le transforme en produits touristiques compétitifs». Pour le ministre, le plus urgent réside dans la promotion de ce produit par le biais des nouvelles techniques de communication et d'information que sont l'Internet et les réseaux sociaux. «Si la réalité a fait apparaître un déficit sur le plan hôtelier, il n'en demeure pas moins que des germes en matière d'investissement sont jetés», reconnaît le ministre qui a découvert, en plus des hôtels classiques visités, une maison d'hôte opérationnelle et un relais routier en cours de réalisation dont il a salué l'initiative, «d'autant plus qu'ils sont conçus dans le respect du cadre local».Une exigence pour bénéficier de l'encouragement à l'investissement préconisé dans la stratégie adoptée pour le développement du tourisme.Pour le grand Sud, des concessions d'assiettes foncières seront octroyées au dinar symbolique pour 15 ans. Cette stratégie vise également le plan qualité tourisme d'où la nécessité de la formation de la main-d'?uvre, le financement ainsi que le développement de la chaîne touristique qui implique tous les autres secteurs.Pour les artisans qui préservent le cachet local, le ministre a évoqué les aides directes. Dans ce cadre, 88 dossiers seront soumis à la prochaine session (23 mars) de la commission et 44 nouveaux dossiers vont être pris en charge. Ils bénéficieront aussi de formation, mais sont appelés à s'organiser en groupement pour faciliter la tâche à la chambre de l'Artisanat dans ses opérations de soutien. Le ministre n'a pas manqué de rappeler, au cours de la rencontre avec les artisans et les opérateurs touristiques clôturant sa visite, que les deux secteurs qu'il chapeaute ne peuvent pas fonctionner l'un sans l'autre.