Revenant sur la réunion de lundi présidée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, au sujet de la mise en Å“uvre du nouveau montant de l'allocation, Mahfoudh Kaoubi, expert économique et financier, a estimé que cette décision de revaloriser l'allocation touristique « va se répercute par une demande importante sur la devise ».
Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, l'expert a estimé qu'il est «encore trop tôt» pour mesurer l'incidence de cette décision sur le marché parallèle de la devise, ajoutant que le nouveau montant de 750 euros «ne peut raisonnablement suffire aux hommes d'affaires qui se déplacent dans le cadre de leurs activités au moment où l'écart entre le taux de change officiel et le marché noir reste encore assez important», a-t-il souligné. «La lutte contre le marché informel passe nécessairement par une réflexion sérieuse sur la révision du système du taux de change pour espérer réduire l'écart entre les taux de change officiel et informel et surtout régler de sérieux problèmes d'ordre économique», a encore estimé Mahfoud Kaoubi, ajoutant que la solution «est plus à chercher dans la dualité des prix plutôt que la dualité des marchés».
Au sujet de l'instruction de la Banque d'Algérie qui sera prochainement publiée pour fixer les modalités d'octroi du nouveau montant de l'allocation devise, l'invité de la Radio a expliqué que « le plus important est de ne pas compliquer les procédures administratives et rester dans l'ancien système des Agences commerciales pour l'octroi de l'allocation touristique puisque la BA ne dispose pas d'un réseau assez dense pour répondre convenablement à la demande».
Sur la possibilité d'utiliser les transferts en devises de la diaspora algérienne pour financer le nouveau montant de l'allocation touristique, l'expert des questions financières a estimé «qu'il est clair que la diaspora algérienne a plus intérêt à se diriger vers le marché informel plutôt que vers les banques au vu de l'écart important entre les taux de change», a-t-il argumenté. «Je crois bien que le défi aujourd'hui est de travailler à unifier les taux de change, ce qui permettrait de créer un nombre plus important de bureaux de change qui pourraient travailler en toute légalité», a-t-il ajouté. Au sujet du projet de la route Tindouf-Zouerate (Mauritanie), ce corridor stratégique destiné à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, Mahfoudh Kaoubi a estimé qu'il s'agit-là «d'une grande opportunité pour le marché de l'Afrique de l'Ouest, une région qui dispose d'un très grand potentiel», a-t-il indiqué. «Avec le projet du gazoduc transsaharien (TSGP), l'importance de l'infrastructure est vitale pour une meilleure connexion des marchés, une libération des potentiels économiques et la création de richesses, notamment en Afrique», a encore expliqué l'expert économiste.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com