Malgré que le mois de ramadhan est dans le
rétroviseur depuis plus de dix jours maintenant, la fièvre des prix des
viandes, mais aussi des fruits et légumes n'a toujours pas baissé d'un seul
cran, loin s'en faudrait.
Une tournée dimanche à travers les marchés
de la ville a montré que la folle sarabande des prix a encore de… mauvais jours
devant elle. En effet, les viandes atteignent des niveaux tels que d'aucuns
sont prêts à «jeûner toute l'année et pas seulement un mois», comme nous l'a
confié, la mine catastrophée, une vieille ménagère, rencontrée dimanche au
marché couvert de la ville.
A commencer par le poulet qui continue son
envol vers des cimes hors de portée du consommateur moyen puisque cédé à pas
moins de 380,00 dinars le kilogramme contre 450,00 dinars pour la dinde. Quant
aux produits carnés dits «rouges», la ménagère voit elle aussi rouge, préférant
ne pas y penser du tout tant l'ovin flirte avec les 850,00 dinars le kilogramme
contre un tarif presque équivalent pour le bovin.
Au rayon des fruits et légumes, ce «fruit
du pauvre» qu'est la pomme de terre continue à trôner du haut de ses 45,00
dinars le kilo contre le seuil rédhibitoire de 120,00 dinars pour la laitue, du
jamais vu ou presque. L'oignon à 40,00 dinars, le poivron (60,00 DA), les
haricots verts (100,00 DA), la tomate dite «locale» (60,00 DA) ou encore le
chou-fleur à 110,00 dinars le kilogramme. Quant aux fruits, quoique disponibles
à volonté, de l'exotique avocat aux succulentes dattes de «Deglet Nour» (pour
ceux qui observent les six jours de jeûne superfétatoire), en passant par les
figues hors de prix, rares sont ceux qui se permettent de «fourrer» dans leur
couffin ces produits «luxueux» qui donnent de l'eau à la bouche du chaland,
obligé qu'il est de détourner son regard pour ne pas s'abandonner à ouvrir son
porte-monnaie pour le regretter amèrement une fois rentré chez lui.
Alors, pour se consoler de toutes ces
frustrations «ventreuses», le gros des consommateurs se rabat sur la «très
démocratique» pastèque ou la «populaire» figue de Barbarie, cédées à des prix
plus ou moins raisonnables. Et pour ne pas mettre le «pied dans le plat» comme
dirait l'autre, autant ne pas parler de ces fruits de mer, de peur de voir une
arête coincée en travers de la gorge de plus d'une ménagère déjà «essorée»
jusqu'à l'os par les dépenses ruineuses d'un mois de ramadhan qui semble comme
s'étirer interminablement dans le temps… !
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Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com