Après des années d'attente et un investissement colossal avoisinant les 15 milliards de dinars, à vocation régionale, l'ouverture du centre anti-cancer (CAC) de Tiaret n'a toujours pas été fixée.
Une autre enveloppe financière de de 5 milliards de dinars, a été dégagée pour les équipements modernes du CAC. Mercredi, le chef de l'exécutif de wilaya, Saïd Khalil, s'est déplacé pour la énième fois au CAC de Tiaret, l'un des 8 du genre à l'échelle nationale, pour faire le point in situ sur l'avancement des travaux. Estimé à 95% dans son taux d'avancement, le projet requiert encore des travaux supplémentaires avant son ouverture partielle annoncée depuis quelque temps déjà.
En attendant l'entrée en service de ce gigantesque projet sanitaire, les malades cancéreux sont en soins chimiothérapiques au niveau d'un étage de la clinique néphrologique publique, relevant de l'EPH "Youcef Damerdji de Tiaret. Le DSP de Tiaret avait déclaré il y a quelques semaines, que «le projet du CAC, d'une capacité de 260 lits, en est à sa 6e opération de réévaluation, précisant que «31 postes budgétaires seront ouverts dont ceux à destination des spécialistes en incluant le volet hébergement». Une avancée majeure pour une région dont les malades, jusqu'ici contraints de se rendre dans des structures saturées ou de patienter des heures dans des conditions difficiles, pourront enfin bénéficier d'une prise en charge spécialisée.
L'entrée en fonction du CAC de Tiaret, baptisé au nom du défunt professeur de médecine Zidane Charef, un enfant de Tiaret, est attendue avec une grande impatience dans une wilaya qui enregistre jusqu'à 200 cas/an de cancer pour 100.000 habitants, selon des données du registre du cancer de l'Oranie, confirmés par l'association des personnes atteintes du cancer de la wilaya de Tiaret.
La pose de la première pierre avait été effectuée le 1er mai 2019 et le lancement des travaux de réalisation le 26 août de la même année, alors que le délai de réalisation a été reporté à 42 mois au lieu des 30 initialement prévus.
«Une feuille de route pour une ouverture maîtrisée»
Dans un communiqué publié dernièrement sur sa page Facebook, la wilaya de Tiaret avait annoncé l'élaboration prochaine d'une feuille de route visant à « cerner avec précision les aspects procéduraux, tant administratifs que techniques ». Cette démarche, menée en concertation avec les principaux acteurs du secteur sanitaire, doit permettre une mise en service optimale du centre, dont le taux d'avancement global est estimé à 95%. Jusqu'à aujourd'hui, les malades cancéreux de la région sont orientés vers un étage dédié de la clinique néphrologique publique, où les séances de chimiothérapie s'effectuent dans des conditions précaires. Des files d'attente interminables, des retards dans la numérisation des dossiers et un manque de fluidité dans les soins alourdissent le quotidien des patients, certains devant arriver dès l'aube pour espérer être traités en milieu de journée.
D'autres structures sanitaires sont actuellement en cours de réalisation dans la wilaya de Tiaret, y compris au niveau de la wilaya déléguée de Ksar Chellala.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : ses propres dirigeants
Source : www.lequotidien-oran.com