Tiaret - A la une

Relizane et Tiaret


Relizane et Tiaret
A l'instar de beaucoup de régions d'Algérie, la société civile s'organise pour fêter dignement Yennayer.Fêter le Jour de l'An berbère publiquement et avec l'assentiment des pouvoirs publics locaux, après les refus «polis» des années précédentes, est un grand pas qui pourra ouvrir la voie à l'officialisation de cette fête.«C'est d'ailleurs le v?u de beaucoup d'Algériens», nous dira l'une des chevilles ouvrières de cette rencontre, Dr Lakhdar Hadj Arab. Un programme riche et varié a donc été élaboré grâce à l'implication d'organismes, à l'exemple de l'Ugcaa, la crèche des anges Hocine Aït Ahmed, les SMA, l'association Tassedda, qui milite pour la sauvegarde des traditions et la modernité présidée par la dynamique Belhocine Djamila, et aussi des hommes de lettres et des artistes.L'occasion en plus de rappeler l'histoire de cette fête populaire à travers une communication du Dr Lakhdar Hadj Arab sera proposée au public convié, samedi prochain, à la salle Sersou pour se retremper dans une ambiance colorée, où s'entremêlent chants, divertissements et convivialité. S'étalant sur une journée, la célébration du Nouvel An amazigh 2967 à Tiaret revêt une signification particulière, d'autant que les organisateurs ont prévu d'honorer des hommes historiques de dimension nationale, à l'image de feu Ben Hanafi.«Ce dernier né le 7 février 1927 à Sidi Athmane dans la wilaya de Tizi Ouzou, de son vrai nom Aït Tahar Messaoud, est un poète, doublé d'un tribun de la radio kabyle depuis son retour de Tiaret, où il fut commissaire politique des maquis de cette région de l'Ouest algérien», lit-on dans un écrit signé par notre confrère Rachid Mokhtari.En marge de cette rencontre animée par Hamza Feghouli, alias Ma Messaouda, et Fatiha Aïn Kadda, de la radio de Tiaret, il y aura des témoignages d'hommes et de femmes de notre glorieuse Révolution, Meriem Mokhtari, entre autres, de la musique avec des groupes locaux de Sougueur et Frenda, des activités ludiques et une exposition de produits artisanaux. Par ailleurs, à Relizane, toutes les localités de cette wilaya vivent, ces derniers jours, une belle animation à l'approche du Nouvel An amazigh, Yenneyar. En effet, une certaine dynamique est palpable dans les rues de la ville, qui se caractérise notamment par les revendeurs informels qui ont investi l'espace public, proposant aux passants toutes sortes de friandises et autres produits fortement prisés, comme les arachides et les fruits secs.«Quoi qu'ils squattent illégalement la chaussée, force est d'admettre que ces commerçants informels, en ces jours festifs, apportent une certaine animation à la ville. En s'adonnant ainsi à la vente à la criée, ils finissent par écouler leur marchandise, surtout qu'ils proposent des prix raisonnables», confie un habitant du centre-ville. En effet, ces marchands, proposant des confiseries liées à la fête de Yennayer, connaissent un engouement certain. Devant une table bien garnie et bien illuminée, Hadja Kheira s'attarde et se renseigne sur les prix. «Yenneyar fait partie de nos traditions, nous l'avons toujours célébré en deux étapes», a-t-elle lancé en précisant que tous les Algériens fêtent le Nouvel An amazigh par el barad (le froid) et el hami (le chaud).«De mon côté, ajoute-t-elle, je me prépare pour cette opportunité, je m'achèterai ce qu'il me faut en arachides et fruits secs, surtout pour le barad et de la semoule et du poulet pour le hami.» Pour elle, cette célébration est une opportunité incontournable pour renforcer davantage les liens des Algériens avec leur histoire.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)