Tiaret - Waada Sidi Amar Frenda


La OUAADA DE SIDI AMAR
La Ouaada est la conséquence d'un vœu. C’est un repas qui vise essentiellement la consommation en dehors du foyer familial des aliments sacrifiés; c’est aussi une fête saisonnière, celle qui se célèbre au printemps et en automne dans la région de Frenda, les OULED SIDI AMAR descendance qui se proclame héritière biologique de l’ancêtre éponyme dont la pureté de sang aurait été préservée au fil des générations, célèbrent, avec faste, cette cérémonie auprès du sanctuaire du saint. (Émissaire religieux installé au XIème siècle en provenance de Sakia El Hamra)


Ils n’hésitent pas à sacrifier les plus beaux béliers du troupeau, à offrir le «taàm» roulé avec de la semoule blanche et de qualité supérieure. Selon le témoignage d'une femme de la région "Autrefois, nous roulions le couscous le jour même de la ouaada".

Aujourd’hui, nous utilisons le couscous préparé et séché au moins un ou deux mois à l’avance. le couscous bien séché peut se conserver très longtemps». Cet événement est à la fois sacré et profane.


C’est d’abord un événement sacré dans la mesure où il représente un pèlerinage collectif à destination d’un saint auquel sacrifices collectifs et privés sont dédiés (moutons aliments sacrificiels ou Ziaras) parallèlement à ces pratiques rituelles, on organise un marché, il y a des chants, de la musique (ghaïta et bendaïr) et même une fantasia éclatante sous les you yous stridents et répètes des femmes, les cavaliers fiers de leur tenue traditionnelle n’hésitent pas à réaliser quelques prouesses sous le regard admiratif de l’assistance.


La danse du cheval

Cette fête où il y a un Taàm bien beurré, constellé de raisins secs et de petits bonbons multicolores arrosé de beurre et miel fondus ou de sauce rouge et grasse attire de nombreux pèlerins autour du mausolée. Les femmes se restaurent à l’intérieur de la demeure du sacrificateur qui leur offre le repas tandis que les hommes mangent ensemble. Dehors dans de grandes Gasaa «une paix et un calme quasi religieux régnent dans cette scène».(...)

A l’intérieur du sanctuaire, le saint vénéré repose en paix dans son tombeau autour duquel en forme de cube, on a dressé des baguettes de bois solides, une manière de le préserver.

Sur ces baguettes on a jeté des coupons de tissu, coupons brodés en fil d’or, coupons en velours, coupons en satin, le tombeau est richement paré de couleurs chatoyantes, vives ou éclatantes. Ces dons votifs sont les offrandes dédiées ou marabout par les pèlerins qui voient que le Saint homme a intercédé en leur faveur auprès de la divinité qui a exaucé leurs vœux.

Chaque année au printemps, en automne, l’Ouaada de Sidi Amar est célébrée, elle attire un nombre impressionnant de pèlerins qui viennent même de loin. Ils semblent débordants de ferveur religieuse, la religion est devenue un remède efficace qui permet de surmonter voire dépasser ses problèmes



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