Tébéssa - HISTOIRE

Déroulement de la bataille de Kassrine (19-25 février 1943



Déroulement de la bataille de Kassrine (19-25 février 1943
Photo : Soldats américains traversant la passe

Le 19 février, Rommel lance plusieurs patrouilles offensives et constate que la passe de Kasserine est le meilleur endroit pour envisager un assaut. Le lendemain, il dirige personnellement l'attaque menée par la toute nouvelle 10e Panzerdivision détachée par la 5e Panzerarmee déployée dans le nord. Il espère ainsi capturer les dépôts de ravitaillement américains alors que la 21e Panzerdivision poursuit son attaque vers le nord à travers la trouée de Sbiba.

En quelques minutes, les lignes américaines sont percées. Leurs armes légères et chars légers ne font pas le poids face à l'équipement plus lourd des Allemands. De plus, leur manque d'expérience dans la guerre blindée n'améliore pas leur situation. Les Panzer IV et Tigre allemands mènent leurs attaques sans difficulté face aux chars américains M3 Lee et M3 Stuart disposant d'une puissance de feu moins importante et pilotés par des équipages bien moins expérimentés. Pour ne rien arranger, comme lors des précédentes offensives allemandes, le commandement américain est à nouveau dépassé par les évènements. L'organisation de contre-attaques ou de barrage d'artillerie prend trop de temps et les Allemands ont déjà dépassé les positions des unités américaines qui doivent engager le combat. Le scénario de l'offensive de début février se répète et la 1re division blindée américaine reçoit des ordres caducs.

Dès le second jour de l'offensive, deux de ses trois groupements tactiques sont bousculés et le troisième est globalement hors de combat. Après avoir traversé la passe de Kasserine, les forces allemandes se scindent en deux colonnes. Erwin Rommel reste avec le groupe principal de la 10e Panzerdivision qui suit la route vers le nord en direction de Thala. Dans le même temps, une force italo-allemande se dirige vers le nord-ouest en progressant sur une route plus au sud avec pour objectif Haïdra. Afin de s'opposer à la force sud de Rommel, composée de troupes italiennes et allemandes, les restes du groupement tactique B de la 1re division blindée américaine se replie de trente kilomètres dans le but de les surprendre le lendemain (soit le 20 février).

Mais le groupement tactique B est bousculé une nouvelle fois et ne parvient pas à enrayer l'avance allemande. Le moral des troupes américaines commence à sérieusement décliner et, au soir du 20 février, de nombreuses troupes se retirent en abandonnant leur équipement sur le terrain. La route est désormais grande ouverte et les dépôts de ravitaillement de Tébessa sont désormais à portée de main. Mais la résistance acharnée de petits groupes américains isolés derrière les lignes ennemies ralentit sérieusement la progression des forces de l'Axe. Ainsi, au second jour de l'offensive, des opérations de réduction des poches de résistance mobilisent l'infanterie alors que le fer de lance blindé progresse toujours le long des deux axes d'attaque.

Dans la nuit du 21 février, des éléments de la 10e Panzerdivision se postent à proximité de Thala, une ville disposant de deux liaisons routières vers Tébessa. Si Thala tombe et que la 10e Panzerdivision prend la route la plus au sud vers Tébessa, la 9e division d'infanterie américaine se retrouverait coupée de son ravitaillement et le groupement tactique B de la 1re division blindée serait encerclé entre la 10e Panzerdivision et les troupes italo-allemandes progressant le long de la route située plus au sud.

Au cours de cette nuit, de petites unités françaises, britanniques et américaines arrivent à rejoindre leurs lignes et renforcent la garnison de Thala. Toute l'artillerie de la 9e division d'infanterie, soit 48 pièces, vient également renforcer les lignes durant la nuit après trois jours de marche. Lorsque la bataille reprend le lendemain, les défenseurs sont bien plus forts. Ils sont composés essentiellement d'infanterie britannique largement appuyés par l'artillerie américaine. En raison de ses lignes très étirées et du manque de ravitaillement, Rommel décide de stopper son offensive. Craignant que la 8e armée britannique de Montgomery puisse traverser la ligne Mareth rapidement si elle n'est pas renforcée, le « renard du désert » désengage ses troupes et se replie vers l'est. Le 23 février, une attaque aérienne américaine de grande envergure sur la passe de Kasserine précipite le repli des troupes de l'Axe et les Alliés reprennent la passe le 25 février.
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