Souk Ahras : activités informelles à la cité Ibn Rochd Actu Est : les autres articles

L'une des cités où l'exercice d'activités informelles est le plus répandu est, sans conteste, celle d'Ibn Rochd.
On y vend les matériaux de construction d'origine douteuse, on y loue des enfants en bas âge pour mendier et on y vend toutes les drogues. Le président de l'association Echo-Jeunes, témoigne: «C'est un quartier où les dealers sont omniprésents et il est difficile de cerner le fléau chez un seul groupe à cause du grand nombre de délinquants qui y sévissent.» Ce quartier tentaculaire où vivent plus de 3 000 âmes est aussi un lieu où prolifèrent les bidonvilles.
«Nous sommes face à un phénomène qui a pris un autre aspect; nous ne sommes plus concernés par ce citoyen demandeur de logement social qui se rabat, faute de moyens, sur un logis de fortune qu'il habite avec sa famille en attendant des jours meilleurs (') il s'agit, plutôt, d'un commerce prometteur (') un bon de recensement et baraque sont vendus à des milliers de dinars», nous a appris un élu de l'APC de Souk Ahras. De visu, à la cité Mont-Gardien, plusieurs dizaines de jerricans remplis de carburant sont stockés à l'intérieur d'une maison. Renseignements pris auprès de quelques voisins, c'est une base-arrière de la contrebande et ce sont des dizaines de véhicules qui, de nuit, forment des files interminables devant les contrebandiers.
Les commerçants, eux, s'adonnent à la vente concomitante et au troc. «Il en est certains qui n'ont pas de registre de commerce», nous a confié un membre du comité de quartier. Les guezanat (diseuses de bonne fortune), les charlatans de tout acabit, les sorcières et les maquereaux ont pignon sur rue dans cette partie de la ville, qui obéit à d'autres lois.