Médias Club sur les traces de l'histoire de l'Algérie

Annoncée pour le 5 juillet, puis reportée pour septembre, faute de financements, l'exposition initiée par le Médias Club et l'Agence New Press a finalement été inaugurée à la maison de la presse Tahar-Djaout le 31 octobre dernier, à la veille du 58e anniversaire de la révolution de Novembre.
Comment, en effet, envisager le maintien de ce qui se voulait être un événement grandiose quand toutes les demandes de sponsoring sont demeurées sans suite ' Mais c'était sans compter sur la volonté et la ténacité des animateurs de cette exposition qui ont décidé d'aller jusqu'au bout de cette initiative. L'idée première était d'accrocher sur les murs de la Maison de la Presse et même à l'extérieur des images inédites des héros de la Révolution ainsi que d'autres montrant les souffrances que le peuple algérien a endurées pour sa libération. En tout, 180 photos développées sur 900 mètres carrés avec un support adapté aux intempéries. Malheureusement, faute de moyens, seule une dizaine d'affiches de 5m sur 3m a pu être accrochée. Expliquant comment est née cette idée, Ouahab Habbat nous dira qu'étant «un fils de l'Indépendance, je n'ai connu de la révolution du 1er Novembre que ce que j'ai pu voir sur des images, des livres ou des reportages. Conscient du courage qu'il a fallu à tous ces hommes et ces femmes pour mener un combat inégal contre l'occupant français, plus armé et plus puissant, du combat qu'ils ont remporté d'ailleurs, au terme de grands sacrifices, j'ai voulu leur rendre hommage à travers une exposition. J'ai donc sollicité des agences de photos, partenaires de New Press et Médias Club. Résultat : nous avons été destinataires de plus de 180 clichés qui sont aujourd'hui la propriété de New Press. Ce sont des photos inédites prises par des photographes pendant la Guerre et aux premières heures de l'Indépendance. Elles représentent un beau témoignage de notre Histoire et de l'engagement de ses valeureux enfants». Il ajoutera : «J'ai pensé à faire une grande exposition qui aurait été présentée comme un événement grandiose. Je voulais faire une mise en scène artistique avec un jeu de lumières, et des murs immaculés pour accrocher les photos géantes. Mais pour cela il fallait des moyens conséquents. Nous avons donc sollicité plusieurs sponsors publics et privés pour nous aider à concrétiser ce projet. Seules quelques entreprises, dont Rami que je tiens à remercier vivement, ont apporté leur soutien». Cette exposition ne cesse d'attirer des visiteurs qui viennent d'un peu partout. «Nous avons reçu la visite de citoyens venus de Tissemssilt, Bou Saâda, Souk Ahras, Ghardaïa, les Aurès...Tous ont entendu parler de cette exposition et donc ont fait le déplacement jusqu'à Alger. J'aurai aimé leur montrer plus car les photos sont très belles et se veulent un beau témoignage de cette période douloureuse de l'Histoire de l'Algérie, malheureusement le tirage de toutes ces photos est trop cher», a encore déclaré Ouahab Habbat, indiquant toutefois «avoir reçu la visite de personnalités chinoises. Ils ont vu l'exposition et se sont même proposés de nous aider. Rien n'a encore été conclu mais j'ai bon espoir de pouvoir montrer beaucoup plus de photos au grand public». A noter qu'outre cette exposition visible jusqu'au 5 juillet 2013, plusieurs activités culturelles, dont des Journées portes ouvertes, se tiendront en parallèle à l'exposition.