La grave pénurie d'eau vécue à Skikda et ses environs depuis plusieurs
jours et qui a mis à rude épreuve la patience des citoyens, devrait prendre fin
à partir de cette semaine, avec l'achèvement des travaux de réparation.
La rupture de la canalisation principale vieillissante, reliant la
station de traitement des eaux de Hamadi Krouma à Skikda et desservant les 3 réservoirs pavillons
d'une capacité de 5.000 m3
chacun, a été à l'origine de ce gros problème qui a donné du fil à retordre aux
responsables locaux pris au dépourvu par l'ampleur des dégâts causés. La canalisation
s'est brisée au niveau du plateau de Zeramna, dans
une zone abrupte et inaccessible, à la suite d'un affaissement de terrain, libérant
des trombes d'eau, créant du coup un bourbier impraticable et privant d'eau la
population.
S'il est vrai que durant les premières heures, la panne a été vécue comme
une coupure habituelle, sa persistance a fait monter la tension d'un cran, au
sein de la population, surtout après que l'information de la détérioration de
la canalisation ait circulé et que des rumeurs colportées, ça et là, faisaient
état d'une longue attente, de plusieurs semaines, avant de revoir l'eau couler
des robinets. Face à cette situation, l'alerte a été donnée et tous les
responsables concernés se sont mobilisés pour trouver une solution rapide au
problème, exigée par les autorités. La seule alternative pour y remédier
passait par le remplacement du tronçon affecté par l'affaissement mais ce
n'était pas une mince affaire car cela risquait de prendre plusieurs jours.
Appelé à la rescousse, le directeur des travaux pour la région de Skikda
de l'Entreprise nationale de la
Générale des travaux d'hydraulique (GTH), après avoir étudié
la situation, s'est engagé à réaliser le nouveau tronçon dans un délai
n'excédant guère 48 heures, délai de rigueur exigé d'ailleurs par les autorités
qui suivaient attentivement l'évolution de la situation. Par chance
l'entreprise disposait déjà dans ses stocks des 150 mètres linéaires de
canalisation de diamètre 800
mm. Face à l'urgence, l'entreprise GTH dont le siège est
a Annaba et qui dispose d'un savoir-faire avéré, a été chargée d'engager les
travaux sans délai. Elle mobilisera tous les moyens humains et matériels
nécessaires notamment de gros engins bulldozer et pelles hydrauliques, outre
des groupes à souder travaillant en non-stop, en dépit des conditions météo
défavorables, pour livrer le tronçon hors d'usage, dans les délais impartis et
éviter à la population une attente éprouvante. Dans la journée de samedi, la
mise en eau du réseau a eu lieu et les ouvrages de stockage ont commencé à se
remplir, ce qui devrait permettre la reprise de l'alimentation en eau dans les
heures qui suivent, car toutes les réserves d'eau ont été entièrement
consommées durant la panne. Pour les travailleurs de la GTH qui ont relevé le défi, il
s'agit d'une véritable prouesse technique et d'une démonstration des capacités
de certaines de nos entreprises devant servir d'exemple à d'autres opérateurs
qu'ils soient du secteur public ou privé et reprendre une ancienne devise de Naftal «ils sont nés chez nous on peut leur faire
confiance».
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Posté par : sofiane
Ecrit par : A Boudrouma
Source : www.lequotidien-oran.com