Skikda - Divers Cancers

Le cancer, une maladie foudroyante



Skikda : Le cancer, une maladie foudroyante

Inévitablement les gigantesques complexes sidérurgiques, pétrochimiques, les gisements miniers de mercure et les grandes cimenteries, placent Skikda, Azzaba, et Bekkouche Lakhdar en pole position des villes les plus cancérigènes.
Le développement exponentiel de cette maladie dévastatrice, est principalement d’ordre environnemental, ces régions industrielles sont un terreau fertile pour le développement de ce fléau patibulaire et dont les substances chimiques entrant dans le process de fabrication, les émanations de gaz et de fumés des cheminées de ses complexes, crachant dans l’air que l’on respire, les poussières suffocantes, les rejets solides sauvagement déversés dans la nature, des déchets hautement toxique stocker et entreposés à l’air libre, ainsi que les eaux de refroidissement et de nettoyage rejetées dans les rivières ou directement en mer sans traitement, et sous le nez des responsables de la surveillance sanitaire et environnementale.
Cette propagation effrénée de la maladie sous toutes ses formes qui n’a pas cessé sa courbe ascendante depuis plus de deux décennies, a conduit à la détérioration des conditions sanitaires d’une vie qualitative, et la prolifération de plusieurs types de cancer
Pour l’heure, rien ne semble indiquer une quelconque amélioration dans les conditions de prise en charge du cancer, plus précisément en ce qui concerne les moyens et les mécanismes mis en place pour lutter efficacement contre la propagation de mal atroce.
L’absence de statistiques fiables, complique l’évaluation des dégâts de cette effroyable pathologie engendrant des situations dramatiques et souvent cauchemardesques, des malades et leurs familles.
Selon Madame Kebab Nouara, présidente de l’association Rusicade pour la lutte contre le cancer « L’heure est grave, on fait face à une maladie qui n’attend pas, les choses doivent changés radicalement, mettre un terme à ses aberrations, attendre plusieurs semaines pour une mammographie par exemple, alors que pour un scanner et plus encore une IRM, les délais sont extrêmement longs. Il n’y a pas de radiothérapie ou de chimiothérapie dans des délais raisonnables, ce qui fait que dans le cas d’un cancer du sein, il n’est pas rare que l’on vienne à la solution extrême, celle de l’ablation du sein avec les conséquences que l’on peut facilement imaginer pour la malade et son environnement immédiat ».
la disparité dans l’implantation des centre anticancéreux, les rupture de stock de médicaments, le manque de personnel spécialisé, et la surcharge des structures hospitalières spécialisés, sont entre autres, les principales lacunes d’un système de santé qui ne semble pas faire de la lutte contre cette maladie une priorité sectorielle impliquant tous les acteurs de la question.
La présidente de Rusicade, nous déclare: «L’Algérie enregistre chaque année plus de 40 000 nouveaux cas de cancer, dont 28 000 nécessitent des soins par radiothérapie
C’est une maladie très lourde qui nécessite l’intervention de plusieurs disciplines et spécialités: généraliste, chirurgien, radiothérapeute, psychologue, il n y a de guérison miracle, seule la conjugaison d’efforts, peut apporter les solutions espérer par la population des cancéreux».
Face à une maladie en progression dans notre société, confrontée à de nouveaux facteurs de risque, comme le stress, la sédentarité, le changement du rythme et du mode de vie, il est sans doute temps pour l’élaboration et l’adoption d’un plan national de lutte contre le cancer, car la situation dramatique des malades exige plus d’implication des pouvoirs publics et des investissements plus conséquents pour venir à bout d’une pathologie foudroyante.

A.BOUKELOUA




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