GRÈVE DES TRANSPORTEURS PRIVES À SKIKDA Un taux de suivi de plus de 90%

La grève enclenchée dimanche vient de mettre à nu, encore une fois, les dysfonctionnements dans le secteur, surtout depuis la libéralisation immodérée des lignes suite à la circulaire de Amar Tou n°104/09 datée du 10 février 2009. Le taux de suivi est estimé à plus de 98%.
Ils seraient près de 3 000 transporteurs privés à avoir suivi le mot d'ordre de grève de la section de wilaya du transport, affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens. On note trois principales revendications. La première est liée à la saturation du secteur du fait de l'attribution hâtive et sans planification des lignes. Le secteur est saturé : le constat fait l'unanimité, sauf dans l'esprit des décideurs. La direction des transports de la wilaya ne procède pas par une stratégie d'équilibre dans la distribution des lignes. Ce qui fait que souvent des communes ou des quartiers sont mieux desservis que d'autres. La deuxième concerne l'équité entre le transport privé et public. La troisième revendication cible, quant à elle, la direction des impôts à laquelle il est demandé de revoir à la baisse l'indemnité forfaitaire appliquée aux transporteurs. Selon un connaisseur, la révision de l'IF doit être appliquée sur la base d'une étude qui fixe les paramètres du transport et de la prise en considération des distances parcourues. L'absence de communication prônée depuis quelques temps par les instances compétentes, notamment la direction des transports de la wilaya de Skikda serait à l'origine des incompréhensions. Selon Bassout Messaoud, le secrétaire de wilaya chargé des transports, «il n'est pas à écarter que les transporteurs desservant le suburbain viennent renforcer les effectifs en grève. Ceux faisant le trajet Skikda-Hamadi Krouma l'ont déjà fait. La durée de la grève sera de 3 jours, une durée que nous considérons suffisante pour permettre aux instances compétentes de satisfaire nos doléances.»