Skikda - Réserves hydriques

En dépit des dernières pluies enregistrées à Skikda les quatre barrages remplis à 35 % en moyenne


En dépit des dernières pluies enregistrées à Skikda les quatre barrages remplis à 35 % en moyenne


Les dernières pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Skikda la semaine dernière, même si elles sont les bienvenues, restent néanmoins insuffisantes pour atténuer d’éventuels risques sur le potentiel hydrique énorme de la wilaya.

Même si elles ont été abondantes, ces pluies ont été absorbées, en partie, par une terre asséchée, suite à une grande période de canicule, à défaut d’aller inonder les zones urbaines en mal d’aménagement.

L’impact direct de ces averses sur le niveau de remplissage des quatre barrages de la wilaya n’a pas été conséquent. Du moins pour le moment. Selon un cadre des services hydrauliques de la wilaya, le niveau de remplissage de ces barrages, d’une capacité de stockage de 317 millions de mètres cubes, n’est encore qu’à une moyenne globale ne dépassant pas les 35 %.

Seulement ce taux global ne reflète pas équitablement la situation des quatre barrages, dont trois, ceux de Bekkouche, Guénitra et des Zardezas, ne sont qu’à une moyenne de 28 % de remplissage, très loin derrière le barrage de Béni Zid qui, lui, est à un taux avoisinant les 90 %. Le barrage de Béni Zid, dans le massif de Collo, et dont la capacité est de 40 millions de mètres cubes, semble profiter de la pluviosité abondante, qui caractérise cette région et de la présence aussi d’un nombre important de cours d’eau.

Le barrage le moins nanti reste, comme chaque année presque, celui des Zardezas, au sud-est d’El Harrouche. Ce barrage, dont la mise en eau remonte à l’année 1945, subit en fait deux phénomènes qui nuisent considérablement à son apport en eau. En plus de l’irrégularité de la pluviosité de la région, il connaît également un phénomène d’envasement qui le caractérise depuis sa mise en eau. En 1953 déjà, ce phénomène avait amoindri ses capacités de stockage, et en dépit des opérations répétitives de désenvasement, dont la dernière remonte à quelques années seulement, le phénomène semble persister, faisant ainsi passer les capacités de stockage de ce premier barrage de la wilaya à 11 millions de mètres cubes seulement, sur une capacité initiale estimée à 32 millions de m3.

Les deux autres barrages de la wilaya, celui de Zit Emba, dans la commune de Bekkouche Lakhdar, au sud-est de Skikda, et celui de Guénitra, dans la commune d’Oum Toub, au sud-ouest, enregistrent, eux aussi, un certain manque, comparativement à leur potentiel de stockage.

Le barrage de Zit Emba est une véritable «bouffée d’oxygène» pour le périmètre d’irrigation portant le nom du barrage. L’alimentation en eau potable du barrage des communes de Azzaba, Djendel, Aïn Cherchar et Essebt, dont la capacité est de 120 millions de m3, n’est cependant qu’à un taux de 36% de remplissage.

Même topo pour le barrage de Guénitra, d’une capacité de 125 millions de m3 et dont le volume de remplissage enregistré à ce jour ne dépasse pas encore les 35 %.

Néanmoins, ces taux de remplissage, qui paraissent plus ou moins dérisoires, sont cependant salutaires, vu la sécheresse qui a frappé la région au cours des dernières années. En plus, ces apports ne constituent qu’une résultante des premiers jets pluvieux, qui sont appelés à se densifier encore, d’autant plus que l’hiver s’annonce déjà assez juteux.


Photo: Touché par l’envasement, le barrage des Zardezas demeure le moins nanti

Khider Ouahab



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