Skikda - ECONOMIE

En dépit d’un bon nombre de contraintes Le liège de Skikda s’exporte bien



En dépit d’un bon nombre de contraintes Le liège de Skikda s’exporte bien




La production et la transformation du liège à Skikda semblent renaître de leurs cendres, et c’est tant mieux pour une wilaya où le couvert végétal représente plus de la moitié de sa superficie globale.

Avec Jijel, Guelma et Béjaïa, Skikda continue, bon gré, mal gré, à pérenniser une activité qui remonte à très loin et qui constituait, il y a quelques décennies seulement, l’une des filières les plus prometteuses.

Lors du dernier Salon organisé par la direction de l’agriculture en vue de vulgariser le potentiel agricole de la wilaya, les visiteurs ont été agréablement surpris de découvrir la présence de deux entreprises spécialisées dans la transformation du liège et… son exportation.

La première, Taleza-Liège, une entreprise publique implantée à Collo et qui emploie 103 travailleurs, et la seconde, Collo-Cork, à Bin-El-Ouidène, une entreprise familiale de 23 employés, s’efforcent toutes deux à fructifier un savoir-faire vieux de plus d’un siècle.

«Nous proposons une gamme de 32 produits et nous arrivons à couvrir 80% des besoins nationaux en plusieurs produits et autres dérivés, mais l’essentiel de notre production est destiné à l’exportation. La Chine reste notre principal client, même si l’Espagne et le Portugal sont également de gros demandeurs de nos produits», dira Mohamed-Salah Zair, PDG de Taleza-Liège.

Même son de cloche chez le représentant de Collo-Cork: «Pour notre part, toute notre production est destinée exclusivement à l’exportation vers la Chine, le Portugal, l’Inde et l’Espagne. D’ailleurs, vous remarquez que même le Portugal, qui reste le premier producteur mondial de liège importe nos produits.»

L’embellie de la filière locale de la transformation du liège et de son exportation a fini par emmener, au moins Colo-Cork, devant la demande importante à s’approvisionner dans d’autres wilayas du pays.

«Nous achetons une partie de notre matière première à Souk Ahras, Annaba, Guelma…», dira le représentant de Collo-Cork.

Pour Taleza-Liège, son PDG estime que le meilleur reste à venir.

«Il faut savoir que les techniques de transformation du liège sont en perpétuelle mutation et il nous appartient de nous aligner sur ce qui se fait de meilleur dans ce domaine. Nous nous attelons à moderniser nos installations grâce à l’apport de l’Etat afin de répondre au mieux et d’ici une à deux années, à une demande de plus en plus importante et pressante», a-t-il précisé.

Il ajoutera que pour accompagner ces efforts, l’entreprise a déjà enclenché un programme de formation au profit des jeunes de la région pour les initier aux techniques de la collecte.

«La main-d’œuvre qualifiée a tendance à se raréfier et il nous fallait anticiper pour nous assurer les moyens de notre politique et aussi pour préserver notre patrimoine», ajoute M. Zaïr. Il fera également part d’un futur partenariat avec les Chinois, en révélant que le dossier est actuellement au niveau des instances centrales.

«Ce partenariat aura à booster notre production et nous permettra de disposer de moyens supplémentaires pour l’écoulement de nos produits», a-t-il conclu.

Puisse cette dynamique relative à la transformation du liège entraîner avec elle la production de la matière première et par là rehausser le potentiel national. Il ne faut pas oublier que jusqu’au début des années 1990, l’Algérie occupait le troisième rang mondial des pays producteurs de liège, avant de dégringoler aujourd’hui à la sixième place.


Photo: La filière reste des plus prometteuses

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