Skikda - INSTITUTIONS

Des écoles et des routes inondées à Skikda: La pluie dénude la gestion des élus-candidats



Des écoles et des routes inondées à Skikda:  La pluie dénude la gestion des élus-candidats


Les quelques averses qui se sont abattues sur Skikda, ces dernières 24 heures, ont une fois encore permis d’exposer au grand jour la fragilité d’une ville abandonnée par les siens.

Une ville où il suffit qu’il vente ou qu’il pleuve pour que les cités s’embourbent et croulent sous les eaux et que le courant électrique se coupe durant de longues heures. Hier encore, la pluie est venue mettre à nu les carences d’une gestion chaotique témoignant de fort belle manière qu’à Skikda, il n’a jamais existé ni élus ni chef de daïra ni de même de wali. Hier encore, plusieurs établissements scolaires ont fermé leurs portes devant les petits écoliers.

Cette situation ne s’est pas limitée aux établissements scolaires des cités de la zone basse de la ville, mais s’est étendue jusqu’au centre-ville à l’exemple du CEM Yemmouna Guamouh, où le niveau des eaux, s’étant accumulé au niveau de la cour, avait nécessité l’intervention des agents de la Protection civile. La même situation s’était produite dans un établissement du primaire au quartier du Mont-Plaisant, dans un CEM de la cité des Frères Saker, ainsi qu’au niveau de la cité Loukil, sur la Corniche de Stora.

À relever que les habitants de la cité Loukil n’ont jamais cessé d’attirer l’attention des pouvoirs publics, allant des fois jusqu’à barricader la route, juste pour qu’on daigne trouver une solution au problème de l’établissement du primaire de leur localité.

«Le portail de cette école donne directement, et à moins de 3 mètres seulement, sur un immense canal des eaux usées. Il suffit qu’il pleuve pour que ce canal déborde. Les élus et les responsables locaux accepteraient-ils de scolariser leurs enfants avec les nôtres ?» se sont encore interrogé les habitants de la cité Loukil.

Au quartier du Mont-Plaisant, les pompiers ont également eu à intervenir suite à l’effondrement d’un mur sur deux véhicules en stationnement.

À la cité du 20 Août 1955, un véhicule particulier s’est carrément enfoncé dans un immense trou que les eaux de pluie avaient obstrué.

À Merj Eddib, encore, les routes de la cité dite des Villas, ont presque toutes été inondées, obligeant les habitants et leurs enfants à faire de grands détours ou à retrousser leurs pantalons et traverser la chaussée.

Tout ceci se passe au moment où les murs de la ville portent malgré eux des affiches de campagne où l’on retrouve plusieurs élus sortants, qui n’ont pas eu froid aux yeux en exhibant leurs photos, alors qu’ils venaient de passer cinq années à l’assemblée et à son exécutif. Cinq années qu’ils ont passées à se faire la guerre pour des considérations personnelles et au détriment de leurs concitoyens.

Puisse donc cette pluie servir de déclic à une population toujours laissée pour compte.


Photo: On se déchausse et on retrousse les pantalons pour rentrer chez soi

Khider Ouahab
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