Sidi-Belabbes - Revue de Presse

Sidi Bel-Abbès: Premières données préliminaires du recensement de la population


Le prochain recensement national de la population est prévu dans cinq années, c'est-à-dire en 2013, pour concrétiser les recommandations des Nations unies. Celui qui s'est déroulé du 16 au 30 avril dernier, à savoir le 5e cinquième recensement national, vient de livrer les premières données fournies la fin de semaine à titre préliminaire. La wilaya de Sidi Bel-Abbès, avec 52 communes, est à près de 700.000 habitants, officiellement 606.325 hab pour 113.955 ménages, le chef-lieu 204.181 hab pour 40.361 ménages. L'opération, qui s'est minutieusement préparée depuis plus de deux ans et demi, s'est basée sur les paramètres utilisés pour le recensement de 1998 pour être repris et mis à jour, vu l'évolution des données fiables, répartition de la population, niveau d'instruction et de formation des ménages, taux d'analphabétisme, niveau de vie des populations, accès à la parabole, connexion à l'internet, taux de chômage, conditions de logement. En somme un recensement plus instructif et plus fin que celui des années précédentes. Tout cela a été précédé par un recensement des nouvelles constructions au sein des 52 communes, suivi d'un découpage des communes en districts. Une numérotation des différents îlots a été constatée par tout le monde sur les murs pour servir de repères et de limites aux délégués communaux, aux jeunes recenseurs mais aussi à la tutelle, qui a dû mobiliser les moyens humains, financiers et logistiques pour le déroulement de cette opération qui permettra de voir plus clair. A noter que l'évolution démographique présente plusieurs intérêts pour tous, pouvoirs publics, chercheurs, historiens, médias... et là on relève que le chef-lieu de wilaya, qui englobe plus de 200.000 habitants, a connu plusieurs flux massifs, un durant la guerre de libération nationale et trois autres après l'indépendance, un en 1962, un second dans les années 70 et le plus ou moins récent durant les années 92-94 dû aux affres du terrorisme sévissant particulièrement dans la région qui fut l'une des plus meurtries... Ce ne sont que quelques indices car des statistiques récoltées et collationnées par des services fiables font que la population musulmane a dû subir un véritable désastre démographique qui est essentiellement dû à la résistance à la conquête coloniale, aux différentes spoliations de ses terres, biens matériels et aux conséquences que cela a générées, malnutrition, épidémies et au manque de soins où elle se trouva malheureusement confinée. Nous tenons à faire observer que la terminologie usitée par les officielles sources algériennes fait part de la distinction de deux communautés, celle des colonisateurs qu'elle appelle «Européens», d'une part, et celle des colonisés, à savoir les musulmans. En outre, le terme «Européen» tend principalement à camoufler la faible proportion des Français dans un ensemble plus grand. Tandis que celui des «musulmans» voulait, selon les colonisés, impliquer que la confession ne pouvait fonder une nationalité ou une citoyenneté. Le 1er novembre 54 démontrera le contraire. A Sidi Bel-Abbès particulièrement, les historiens relèveront que l'héroïque tribu des Béni Ameur, autochtones de la région avant la colonisation, a connu des démembrements durant leur résistance aux côtés de l'Emir Abdelkader. Ainsi note-on, dix ans après la fin des combats de résistance de la population locale évaluée à 35.563 individus dont 5.091 guerriers avec 2.063 cavaliers en 1856, selon Léon l'Africain, a dû subir des pertes qui correspondent à la résistance à la conquête. Mais la nature de la colonisation, qui est sans âme ni foi, sera aussi agraire et de peuplement mais aussi de longue durée. Ainsi au 31 décembre 1859, l'on signale 4.618 Européens dont 2.157 Français, 2.046 Espagnols, 147 Italiens, 13 Anglo-Maltais, 56 Belges hollandais, 168 Allemands, 19 Polonais, 6 Suisses, 2 Anglais, deux Russes, un Moldave et finalement un Roumain. Cela révèle que la colonie de peuplement n'est pas seulement française mais européenne et parmi elle la forte population d'Espagnols et cela est dû à la proximité géographique et à cause de la misère dans leur propre pays. Pour ce qui est du chef-lieu de wilaya, l'on notera qu'au 15 novembre 1959 la population est passée de 72.985 habitants à 103.960. Plusieurs décades après, l'on signale près de 205.000 recensés. Des absents pourraient exister doit-on le mentionner pour clore.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)