Sidi-Bel-Abbès : Lycées et CEM, la double vacation !

Une réalité en vigueur dans le secteur de l'éducation de la wilaya, où deux lycées fonctionnent dans un seul au nord-est de la ville et deux CEM dans un seul collège au sud du même chef-lieu, vu que les deux établissements respectifs, à savoir le nouveau lycée dit «Zaouïa», provisoirement prévu pour septembre 2008, et le CEM, dit encore provisoirement «Maqam Echahid», n'ont pas été livrés à ce jour officiellement.

Ainsi, cette utilisation maximale des structures déjà existantes est une décision sectorielle, comme l'attestent les documents officiels de suivi général, notamment ceux ayant trait au déficit en terme de places pédagogiques. Notons qu'à Sidi-Bel-Abbès, déjà huit écoles primaires font office d'annexe des CEM surchargés, quatre sont situées en ville et quatre autres à l'intérieur de la wilaya. A ce tableau peu reluisant dans le cycle du moyen concerné par l'arrivée de plus de 25.000 nouveaux élèves issus de la 5e année primaire et de la 6e année fondamentale, tout cela engendre des difficultés de gestion pédagogique: six (6) collèges sont sans directeur dans le sud de la wilaya, doublement pénalisé, et ce à Bir H'mam, Aïn Tandamine, Ras El-Ma, Moulay Slissen, Mezaourou et Sfisef. La solution trouvée provisoirement est de confier les dites tâches de direction à des surveillants généraux, appelés à faire face à une diversité de fonctions administratives pédagogiques et sociales, avec l'attribution des 3.000 dinars, une décision éminemment politique, à exécuter sur le terrain en faveur des familles concernées par cette prime de scolarité, qui n'était que de 2.000 dinars de 1999 à septembre 2008.

Pour ce qui est des deux lycées, ils fonctionnent avec deux proviseurs, un ancien et un nouvellement muté par le ministère de l'Education nationale, et ce dans le grand lycée Houcini Houcine qui a été inauguré il y a une décade dans la nouvelle agglomération de Sidi Djillali, où plus de la moitié de la population urbaine du chef-lieu réside, entraînant de nombreux besoins pressants à solutionner. La tâche est exaltante pour tous les acteurs, administratifs, professeurs, travailleurs, surveillants..., car la pression est à l'ordre du jour sur les lieux, comme elle est au CEM Bensaâd Djillali du quartier Bab Dhaya, où deux directeurs cohabitent conformément à une décision prise en ce début d'année avec deux organisations pédagogiques distinctes. Ajoutons à cela que le dit CEM était à l'origine une école primaire, faisant fonction de collège depuis deux décades, avec déjà des contraintes, tel le maintien à ce jour d'une station de transport rural à cinq mètres de l'entrée des élèves, ce qui a conduit à l'élevation de murs en parpaing dans les labos. Les autorités locales ont, en marge d'une cérémonie officielle tenue dans l'enceinte du dit collège le 17 octobre 2005, constaté cette nuisance, et leurs instructions n'ont pas été exécutives, relèvera-t-on. Sans vestiaires pour la pratique de l'EPS, une cour dégradée, le CEM en question attend depuis des années les promesses écrites de l'ouverture d'une médiathèque, car il est l'un des rares collèges où l'on ne dispense pas l'enseignement de l'informatique, qui a débuté ailleurs il y a deux années en touchant la première année moyenne.

Le président de l'Association des parents d'élèves, M. Boumelik, ex-député APN, a tenu à prendre langue avec le ministre de tutelle, M. Benbouzid. Pour ce qui est des deux réalisations non encore fonctionnelles, celle de Zaouïa, à savoir le lycée, sont prévues 9 divisions pédagogiques. Quant au nouveau CEM du «Maqam Echahid», au sud de la Rocade, 50 élèves par classe s'imposaient déjà la semaine passée en 1ère année moyenne. Des divisions nouvelles s'ouvrent pour alléger la mission pédagogique, note-t-on.