Aïn Témouchent: Un parc vétuste

Les plus optimistes des céréaliers de la wilaya d'Aïn Témouchent avancent des rendements encourageants cette année caractérisée par une bonne pluviométrie et bien répartie durant toute la saison agricole (sept - avril). La pluviosité enregistrée est de 580 mm, un taux des plus exceptionnels des 35 dernières années, avancent les statistiques de la météorologie dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Les rendements prévisionnels dans les zones de multiplication de semences seraient de 20 à 30 q à l'hectare et dans la plaine de la M'léta, ils oscilleront entre 15 et 25 q à l'hectare, tablent les statistiques çà et là en tenant compte de l'appui à la production et les cycles de vulgarisation à l'endroit de céréaliers potentiels.

D'ores et déjà certains observateurs du domaine posent le problème du parc de moissonneuses-batteuses qui est quasiment vétuste et qui nécessite sa rénovation ou sa réparation. L'année dernière, lors d'une rencontre avec les propriétaires de machines de la région de la M'léta, il était question que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural débloque un fonds pour venir à l'aide de ces derniers voulant rénover ou entretenir leur moissonneuse. Pour faciliter la procédure, les services du ministère de l'Agriculture et du Développement rural ont confié cette opération d'envergure à l'office du matériel agricole PMA de Sidi Bel-Abbès. Selon des informations, au moins 150 à 200 machines peuvent être remises en bon état et faire du service dès cette année. Les réparations à entreprendre sont variées d'une moissonneuse à une autre. Les rumeurs qui ont circulé ces jours sont décourageantes mais aussi déroutantes à tel point que des propriétaires de machines affichent une réticence quant à l'acheminement des machines à la PMA de Sidi Bel-Abbès pour révision et réparation. Evoquer le problème de trajet et de transport est certes discutable mais ne peut en aucun cas constituer un handicap car l'opération en elle-même est unique en son genre, d'une part, et c'est une aubaine à saisir, d'autre part. La chose sur laquelle il faut insister est de savoir si la PMA de Sidi Bel-Abbès est en mesure de réparer plus de 150 machines avant la campagne moisson-battage. C'est à cette préoccupation-là qu'il faut songer en premier. Et pour des raisons de commodités, il est aussi préférable que la PMA s'installe à Aïn Témouchent.