Sidi-Belabbès - Aït Djennad

Aït Djennad Sidi-Belabbès

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Si Amar U Said Boulifa : l’innovateur de la recherche sur l’identité Amazigh par Mokrane Mokrani â‹… lundi 19 avril 2010 â‹… Répondre à cet article Si Amar Ben Saïd Boulifa serait né en 1861 au village d’Adeni dans l’actuelle commune d’Irdjen, daïra de Larbaâ Nath Irathen (Kabylie).Si Amar est un homme de lettre et l’un des premiers algériens à élaborer des méthodes d’enseignement de la langue berbère (Tamazight). Sa famille les At Belkacem U Amar est de souche maraboutique (M’rabtines), donc Si Amar a baigné tôt dans ce milieu culturel, un milieu certes traditionnel mais avantageux tout de même par rapport à la société de l’époque. Si Amar, qui est orphelin de père, assez tôt, a fréquenté l’école coranique, son oncle le fait scolariser à la toute première école coloniale ouverte en Kabylie (1875). Il obtient un certificat d’aptitude aux travaux manuels et un diplôme d’enseignement en langue française ce qui le dirige vers la carrière d’instituteur. Pour l’époque, le jeune indigène qu’était Si Amar, ne pouvait espérer plus ! Engagé comme moniteur dans l’école même où il était élève, Si Amar est nommé en 1896 après avoir accompli un stage de formation à l’école normale de Bouzaréah, il devint enseignant en 1922 et a accédé au rang de chargé de cours comme professeur de Tamazight notamment à la Faculté des Lettres d’Alger. Boulifa a consacré sa vie à la recherche, aussi bien dans les langues que dans les disciplines aussi diverses comme l’histoire, la littérature orale, la lexicographie, l’archéologie, l’anthropologie et la sociologie. Il a édité en 1897 deux ouvrages restés longtemps comme référence dans l’enseignement : Méthode de langue kabyle : 1o Cours de première année ; (Grammaire, Exercices et Dialogues). 2o Cours de deuxième année : Etude linguistique et sociologique sur la Kabylie du Djurdjura (texte zouaoua avec glossaire). En appendice à ses travaux linguistiques, il a fait paraître plusieurs contes recueillis au Maroc et aussi un grand nombre de contes et récits dans sa langue maternelle mais réécrit dans un style personnel, ce qui fait de lui le premier prosateur contemporain en tamazight écrit. Il a écrit de nombreux articles ou mémoires dans (Revue Africaine) et (Revue Archéologique) sur la Kabylie : 1o Inscription d’Ifir’a (Revue Archéologique, Paris 1909). 2o Nouveaux documents archéologiques découverts dans le Haut-Sébaou (Revue Africaine n° 280, Alger, 1911). 3o Kanoun d’Adni (Travaux du XIVe Congrès des Orientalistes, Alger 1904). 4o Etude sur la Femme kabyle, servant d’introduction au Recueil de Poésies kabyles, Alger1904, etc… Boulifa était un homme de texte et homme de terrain, Voici un écrit sur ses investigations : « Portant mes efforts d’investigations sur le massif de Thamgout’, je visitai les territoires d’un bon nombre de tribus situées sur les deux versants de la chaîne. Je parvins ainsi, de Makouda jusqu’à Kebbouch, de Koukou jusqu’au col d’Akfadou, à explorer une vaste région où les traces de civilisations anciennes se rencontrent encore à chaque pas, mes enquêtes sur les (dessins et écrits rupestres) se faisant surtout auprès des habitants du territoire où le hasard me conduisait, il m’arrivait la plupart du temps, usant de l’hospitalité des habitants, de coucher en tribu. Dans une de mes pérégrinations à travers les territoires de la tribu des Aïth-Djennad, je me vis un jour obligé de demander l’hospitalité à la Zaouia de Sidi-Mançour de Thimizar, où je fus très aimablement reçu par le personnel et surfont par son honorable et distingué directeur, le cheikh Daoui Sid Ahmed ben Mohammed ». Le mérite de Si Amar Boulifa revient aussi au fait d’avoir sauvé d’une déperdition certaine des textes littéraires d’une grande valeur et des poèmes du grand poète kabyle Si Mohand u M’hand qu’il a eu la chance de rencontrer. Un savoir colonial qui prédominait à l’époque, Boulifa a ainsi apporté la contradiction scientifique aux visions des missionnaires et autres militaires, il est le premier intellectuel issu du terroir qui a posé un regard interne sur la culture et à rompre avec le savoir colonial. Il s’insurge contre les conclusions intentionnées du général anthropologue Adolphe Hanoteau faites sur la société kabyle à travers son ouvrage d’analyse poétique intitulé : Les chants populaires du Djurdjura. Pour rappel, le général faisait partie de la vaste conquête de la région Kabyle engagée par les forces d’occupation françaises à partir de 1857. Selon l’association Issegh et le HCA, « Si Amar Boulifa a enseigné jusqu’en 1929, année où il se met en position de retraite. Il meurt à l’hôpital Mustapha des suites d’un néoplasme de l’intestin le 8 juin 1931. » Rabi Yarahmou Œuvres et bibliographie : _Recueil de poésies kabyles. Texte zouaoua traduit, annoté et précédé d’une étude sur la femme kabyle et d’une notice sur le chant kabyle (airs de musique), Alger 1904, 555 pp. (rééd. Awal, Paris, 1990) _Manuscrits berbères du Maroc, in Journal Asiatique 10/6 (1905 pp. 333-362 _L’Inscription d’Ifiγa, in Revue archéologique juillet-décembre 1909 (4e sér., t. XIV), Paris, E. Leroux, pp. 387-415 _Nouveaux documents archéologiques découverts dans le Haut-Sébaou in Revue africaine n° 55, 1911. _Nouvelle mission archéologique en Kabylie in Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, _Mémoire sur l’enseignement des indigènes de l’Algérie, in Bulletin de l’enseignement des indigènes, Alger, Jourdan, 1897. _Le kanoun de la zaouia de Sidi Mansour des Ait Djennad, Mélange René Basset, Tome I, Paris, Leroux, 1923 [repris dans le Djurdjura à travers l’histoire]. _Le le kanoun d’Adni, texte et traduction avec une notice historique, in Recueil de Mémoires et de textes, XIVe Congrès International des Orientalistes, Alger 1905, pp. 15-27. _Le Djurdjura à travers l’histoire depuis l’Antiquité jusqu’en 1830 : organisation et indépendance des Zouaoua (Grande Kabylie), Alger 1925, 409 pp. (rééd. Alger s.d.). Étiquettes Mokrane Mokrani Portfolio Said Chemakh Salem Chaker Tassadit Yacine Mouloud Mammeri Si Amar U Said Boulifa Répondre à cet article Commentaires 1 Message Si Amar U Said Boulifa : l’innovateur de la recherche sur l’identité Amazigh En réponse à : Si Amar U Said Boulifa : l’innovateur de la recherche sur l’identité Amazigh par Mokrane Mokrani â‹… lundi 19 avril 2010 Si Amar Ben Saïd Boulifa serait né en 1861 au village d’Adeni dans l’actuelle commune d’Irdjen, daïra de Larbaâ Nath Irathen (Kabylie).Si Amar est un homme de lettre et l’un des premiers algériens à élaborer des méthodes d’enseignement de la langue berbère (Tamazight). Sa famille les At Belkacem U Amar est de souche maraboutique (M’rabtines), donc Si Amar a baigné tôt dans ce milieu culturel, un (...) Prévisualisation Si Amar U Said Boulifa : l’innovateur de la recherche sur l’identité Amazigh par alditas Bonjour ! C’est bon de reprendre les traces des anciens parmi toutes les sensibilités sociales confondues tout autant que l’étude des contradictions entre la culture traditionnelle et celle moderniste nouvellement acquise à chaque période de l’histoire pour tirer une leçon clairvoyante permettant de choisir le chemin à suivre par la collectivité nationale unifiée dans la reconnaissance de ses diversités culturelles si riches lorsqu’elles s’intercomplétent harmonieusement autour de la citoyenneté et de l’identité nationale avec un esprit d’ouverture sur l’extérieur donnant la chance à chacun(e) d’assumer ses choix sans heurter les autres violemment. Maintenant que le texte parle du refus de la ;culture coloniale nouvellement instaurée par le conquérant, il y a lieu alors de respécter les symboles dans le positionnement même des lettres latines placées en dessus de celles du tifinagh sur le tableau. Je pense que c’est l’inverse qui devrait se faire. Le tifinagh en haut et l’alphabet latin en bas pour l’explication et la traduction phonétique (prononciation) des mots. Je reprends à l’occasion la question du désastre architéctural des villes et des villages que je considére comme étant une agréssion caractérisée n’ayant rien à voir avec l’éducation et la culture citoyennes dans la mesure où le respéct de l’environnement n’est pas observé à la lumière des codes communal et de la wilaya. Le patrimoine bâti tout autant que toutes ces littératures appartiennent à tout le monde sans excéption. Il y a même un grand manque de respéct aux passants quand ont voit se faire des travaux de décrépissages au milieu des rues en plein centre d’une agglomération sans que des barrières de sécurité et des panneaux d’avertissements ne soient faits. Où le droit à la protéction ? Combien de spécialistes vivent à Bordj Bou-Arréridj ? Oui, les gens aisés roulent dans leurs véhicules. Mais un jour ou l’autre, pourra les contraindre à effectuer une marche à pieds et s’exposer à de tels risques, de tels dangers, de telles menaces et de telles agréssions qui n’arrivent pas seulement qu’aux autres. Cette politique voulue et entretenue quelque part dans les rouages ne réussira pas et n’ira jamais trés loin. Il faut absolument césser de dénoncer une chose et faire son contraire tout faisant beaucoup plus de mal que celui précédemment subi à une période donnée donnée de l’histoire. par alditas | 19 avril 2010, 08:59 Répondre à ce message Se connecter | SPIP Theme by The Masterplan
ANICHE Tahar - PEM - alger, Algérie

23/03/2012 - 29379

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http://fr.wikipedia.org/wiki/A%C3%AFt_Djennad
ANICHE Tahar - PEM - alger, Algérie

23/03/2012 - 29374

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