Sétif (Football) - Stade africain sétifien: L’accession en ligne de mire

Le club du Stade africain sétifien (SAS), fondé en 1947, baptisé très justement comme étant «La Compagnie des martyrs» qui évolue en division Régionale sous l’autorité de la LRF Constantine, est de ces clubs historiques qui malgré le passage par des situations et périodes dramatiques réussissent quand même à relever la tête et bien des défis héroïques.

A l’instar de plusieurs clubs ayant la même dimension et ancrage populaire, le SAS a souffert de l’absence d’un siège personnel des années durant tout en ayant végété également en divisions inférieures autant d’années dans la galère. Il a fallu l’arrivée à sa tête de Djamel Benhocine, ancien footballeur de la ville, intellectuel, opérateur de transport à travers la wilaya de Sétif, ne comptant que sur lui-même, ses dirigeants dévoués, de temps à autre d’aides étatiques et surtout d’apports en soutiens financiers et logistiques de ses amis de partout (Sétif, El Eulma, Barika et autres) portant réellement le SAS dans leurs cœurs.

Depuis quelques années, ce jeune président ayant du profil, du courage et de la détermination à en revendre a accepté le challenge de diriger le SAS, alors qu’il était lâché et abandonné car traînant derrière lui de lourdes dettes et sans un siège digne du nombre de ses anciens joueurs tombés au champ d’honneur lors de la glorieuse Révolution de libération.

En effet, passant à l’action, le président Djamel Benhocine a commencé par un premier défi, celui d’alléger le club de ses dettes, avant de les effacer totalement. Ayant trouvé un responsable conscient, méthodique à l’écoute des droits des créanciers, ces derniers avaient accepté de revoir leurs revendications.

Benhocine passe à la deuxième étape: l’ancien local vétuste et trop exigu situé à l’intérieur du Jardin des sports portant fièrement le nom d’un de ses anciens joueurs martyr Tayeb Chellal fut démoli et refait en entier. Après quelques mois de travail étudié, assidu et soutenu, il en ressort un joyau architectural donnant au SAS et à ses nombreux martyrs et moudjahidine encore en vie un domicile digne de leurs sacrifices pour la patrie.

Chaque année, le SAS honore les anciens joueurs, dirigeants de ce monde et ceux décédés à titre posthume en leur rendant hommage qui sied à leur image.

Pour cette saison 2025/2026, le défi est à la mesure de l’histoire de ce club qui refuse d’être gardé dans une armoire, d’être absent des mémoires et des miroirs. Importante décision: recevoir au stade Mohamed-Guessab.

Un recrutement judicieux d’un staff technique compétent et expérimenté conduit par Khier Benhocine, assisté de Mourad Adjès, Hythem Bessou, Mohamed Athamnia. Les 28 joueurs choisis pour leur talent et moralité, dont 10 hébergés au siège du club, tous pris en charge à tous les niveaux, qui auront l’honneur de porter le maillot aux couleurs du drapeau national de ce club mythique sont en préparation à Sétif depuis 3 semaines. Ils ont bouclé la 1re partie lundi par une joute amicale face au NA Hussein Dey (soldée par un encourageant 3 à 3) au stade Guessab.

Depuis hier, le SAS est à Chlef pour peaufiner son travail de préparation et être fin prêt pour le défi d’une accession déclarée et assumée par tout le collectif du club.

Les encouragements financiers en nature et en numéraires sont attendus particulièrement des autorités locales, nationales et tous ceux qui croient à l’histoire et veulent garder en mémoire ce valeureux vestige au regard de ce que porte et véhicule ce club historique avec tout son aura et prestige.

Bon vent !

Photo: Le sigle du SAS. D. R

Salim Oussaci