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Sétif, Festival de Baâlbek à Djemila, Diana Haddad à l’aune du Cèdre




La chanteuse libanaise Diana Haddad a animé, ce mercredi, la huitième soirée du Festival de Baâlbek à Djemila, organisé en guise de soutien à la résistance du peuple libanais suite à l’agression sioniste. Avant son tour de chant, la belle chanteuse, tout de blanc vêtue et portant l’écharpe aux couleurs des deux pays frères, l’Algérie et le Liban, a participé à une rencontre avec la presse. Dans son allocution, elle a bien sûr remercié l’Algérie, peuple et Etat, pour sa solidarité et son soutien au pays du Cèdre, meurtri par la barbarie israélienne.

Elle a remercié aussi tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont aidé et aident encore le Liban. L’organisation du Festival à Djemila pour remplacer celui de Baâlbek lui a procuré la joie et le bonheur de retrouver les Algériens qu’elle aime. Elle a aussi tenu à saluer le peuple et la résistance libanaise qui ont su faire face à l’ennemi sioniste, ennemi connu pour sa lâcheté et sa sauvagerie. Un appel a été lancé pour que les Arabes s’unissent dans leurs positions afin que le Liban puisse retrouver un peu d’honneur et de dignité. Elle s’est dite choquée par les télévisions des pays arabes « frères » et même libanaises qui, au moment où les enfants libanais étaient massacrés par Tsahal, passaient des navets à la sauce mexicaine. La soirée débute vers 22 h. Le public était peu nombreux, mais continuait à affluer. Diana, accompagnée de son orchestre composé de jeunes musiciens en majorité et qui portaient des T-shirts à l’emblême du Liban, entonne Bhibek ya Loubnan sous les applaudissements du public. Les admirateurs de la jeune chanteuse libanaise l’interpellaient à la fin de chaque chanson et scandaient son nom ainsi que les titres de ses tubes. Une ambiance joyeuse et bon enfant régnait au pied du temple des Sévère. Des youyous se faisaient entendre fréquemment. Les gens dansaient en agitant le drapeau des deux pays. Diana n’oublie pas de remercier l’Algérie en chantant à chaque fois et en chœur avec son public : « One, two, three, viva l’Algérie ! » Les chansons se succèdent pour le plaisir des fans, le tube Mess oua louli s’est fait sans Khaled qui a été pour la circonstance remplacé par le public très au fait et en parfaite symbiose avec l’idole. Le folklore du Liban Sud est aussi de la fête ; le tambour résonne et fait danser même les vieilles femmes. Une grand-mère de la région aux habits locaux dansait au rythme de l’orchestre. Vers minuit, la diva termine sa prestation en interprétant en finale Rajaâ, un cri d’espoir et de résistance. Le Liban renaîtra et son peuple digne retrouvera son honneur sans avoir à baisser ni les bras ni la tête. La chanteuse algérienne Houria Aïchi, annoncée pour cette soirée, ne sera présente qu’à la soirée du jeudi, qu’elle partagera avec des géants : le Libanais Marcel Khalifa et l’Algérien Aït Menguellet.

La honte !
La neuvième soirée du Festival de Djemila aurait pu être une réussite sans les bévues des organisateurs. Elle commence par un tour du côté des Aurès, la chanson du terroir chaoui interprétée avec brio par Houria Aïchi. Cette grande dame a remis au goût du jour les belles ballades aurésiennes, œuvres de grands noms algériens tels Ali El Khencheli ou encore le très célèbre Aïssa El Djermouni. La dame élégante dans le maintien et l’interprétation a fait bouger plus d’un de sa belle voix chaude. Sur les sons de Salah ya salah ou encore Aïn El Kerma, elle a fait danser le public qui était très peu nombreux ce jour-là. Elle sera ensuite suivie par le maître de la chanson kabyle, le grand poète Aït Menguellet. Précédé d’une lecture interprétation de l’œuvre par un chercheur Mahmoud Belmouhoub, il fera une entrée fracassante. Aux sons de sa guitare, le maître fera lever les spectateurs, qui malgré un problème de langue (les Algériens ne se comprennent pas) esquisseront des pas de danses. En bête de scène, le poète mènera son tour de chant à son terme en entonnant Ketchini rouh. Il a déclaré, lors d’un point de presse, participer pour la première fois au Festival de Djemila qu’il trouve sublime d’ailleurs. Il aurait aimé rencontrer l’autre géant de la soirée, le maître Marcel Khalifa, en d’autres circonstances. Quand à la solidarité, elle est du devoir de chacun pour les causés justes. Vers minuits, Marcel Khalifa s’est excusé de ne pouvoir présenter son tour de chant. La honte a plané sur Djemila et son Festival. Lorsqu’on est chargé d’organiser un festival international, on doit satisfaire au moins les demandes des artistes invités. Il est honteux qu’on n’ait pu donner à l’orchestre de l’immense Marcel Khalifa, chanteur libanais de surcroît, un piano à queue ou un vibraphone. Où sont passées l’ONCI et la direction de la culture de Sétif ? Le poète s’est retiré après deux titres et malgré les appels du public, la colère et le dépit tus, il est parti. Les différents responsables présents sur les lieux n’ont trouvé aucune excuse valable pour justifier cette erreur grave. Certains ont dit qu’il n’avait jamais demandé de matériel, d’autres se rejettent la responsabilité. Une chose est sûre, cette bévue donne la vraie image de l’organisation du festival et un poète, encore un, a été humilié en d’Algérie.


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