Sétif

Pour la libération des détenus


Des dizaines de personnes ont battu le pavé, hier, dans les rues de la ville d'El-Kseur à l'appel du mouvement populaire du 22 Février 2019 à une marche pour "la libération inconditionnelle du détenu d'opinion d'El-Kseur, Mohamed Aït-Larbi, et de tous les détenus d'opinion", "l'annulation de la mascarade électorale du 12 juin 2021" et pour "une transition démocratique".La procession humaine s'est ébranlée, à 14h30, en face du siège de l'APC d'El-Kseur pour sillonner ensuite les principales rues de la ville en passant par les artères longeant la Sempac, la salle de cinéma et le carré des martyrs du Printemps noir 2001 avant de revenir à son point de départ.
Sous une chaleur torride, les manifestants ont brandi le drapeau national et l'emblème amazigh, et des pancartes sur lesquelles étaient écrits, entre autres, des slogans exprimant le "rejet des législatives anticipées du 12 juin prochain", et réclamant "la libération des détenus d'opinion", "la transition démocratique", "état civil et non militaire" et "liberté de la presse et justice indépendante".
Tout au long de l'itinéraire de la marche, malgré le jeûne et la chaleur, les manifestants n'ont pas cessé de vilipender le pouvoir en scandant des slogans traditionnels de leur mouvement. "Mazalagh d'Imazighen" (nous sommes toujours des Imazighen), "Mazalagh d"Igrawliwen" (nous sommes toujours des révolutionnaires), "Nekni nenad atrouhem" (on a dit que vous allez partir), "libérez Aït-Larbi, libérez Lounis Hamzi, libérez les détenus, libérez l'Algérie", autant de slogans clamés par la foule.
Après avoir sillonné les rues principales de la ville, les manifestants sont revenus au point de départ de leur marche, devant le siège de l'APC, et se sont dispersés dans le calme après un rassemblement de courte durée sur les lieux en scandant les mêmes slogans.
A noter que les forces de sécurité n'ont pas été déployées et les manifestants ont préservé le caractère pacifique de leur mouvement. À rappeler que le détenu Mohamed Aït-Larbi, originaire d'El-Kseur, a été arrêté par la police de Bougaa (Sétif), le 6 avril dernier, et placé sous mandat de dépôt le lendemain à la prison de Sétif. Le 19 avril dernier, il a été condamné à 8 mois de prison dont 4 mois ferme.

L. OUBIRA



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