Sétif - BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Centre-ville de Sétif - Un lieu emblématique qui tombe en ruine



Centre-ville de Sétif - Un lieu emblématique qui tombe en ruine




Construits a partir de 1845, bon nombre d’immeubles du cœur de Sétif, se trouvent dans une situation critique. L’effondrement, il y a quelques jours, d’une vieille bâtisse de l’avenue Mustapha Benboulaïd (une artère située à quelques mètres d’Ain Fouara), donne un petit aperçu sur l’état dans lequel se trouve un patrimoine qui s’effrite.

N’ayant jamais été inscrite dans les feuilles de route des gestionnaires de la cité, la restauration de ce bien collectif, l’autre témoin d’un pan de l’histoire contemporaine de la cité, complique les choses.

En dépit des avertissements et cris d’alarme des urbanistes, architectes, des sociologues et de nombreux amis du patrimoine, rien n’a été fait. Les responsables concernés qui n’ont toujours pas, jugé utile et important, d’ouvrir ce dossier, affichent un silence radio.

En perdurant ce «mutisme», il y a risque de faire non seulement mal à la cité mais de générer des malaises pour ne pas dire des troubles car il y va de la vie de personnes menacées plus que jamais par une «secousse».

Pour l’esthétique de l’agglomération qui n’est plus belle et propre comme elle le fut jadis, bon nombre d’endroits sont «balafrés» par les vestiges d’anciennes bâtisses à l’abandon. Les autorités locales sont interpellées, une nouvelle fois.

Estimant que la situation est critique, de nombreux initiés appellent les autorités à réagir tant qu’il est temps.

Fermée depuis plus de quatre ans, le cas de l’école des frères Berchi est édifiant. La structure qui devait être cédée au secteur de la culture, une fois restaurée tombe dans la décrépitude.

Annoncée par l’ex-P /APC, la rénovation de cette école (un joyau architectural) est tombée dans les oubliettes. L’établissement n’a pas été non plus cédé. L’ancienne école maternelle annexée au CEM, Zerroukhi, se trouve dans la même situation.

La démolition dernièrement de vieilles harat a donné un autre coup de massue au patrimoine de la ville.

«On n’a pas le droit de raser d’un trait, cette incommensurable richesse. Nul n’est contre la modernité, mais on ne doit pas non plus, mettre à sac, le vieux bâti jouissant d’un grand intérêt sous des cieux où l’on consacre de gros budgets pour la restauration des anciens édifices», diront non sans colère des urbanistes qui n’ont pas été écoutés.

«le moment est venu pour prendre sérieusement en charge ce volet car il est une partie intégrante de l’histoire de la ville et de ses habitants qui ne veulent pas perdre leurs repères», martèlent nos interlocuteurs qui n’oublient pas de mettre le doigt sur la déplorable situation du village nigro (village nègre), un des plus anciens quartiers de l’antique sitifis qui n’est ni protégé ni préservé, un précieux bien.

«Que reste-t-il de l’ancienne caserne où des milliers de sétifiens ont été tués et torturés en mai 1945 et durant la guerre de libération nationale», s’interrogent ahuris des anciens.

Kamel Beniaiche



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