Setif - Volley-ball

Algérie (Sétif) - Pourquoi le volley-ball est-il devenu si infime ?


Algérie (Sétif) - Pourquoi le volley-ball est-il devenu si infime ?
C’est du moins le vœu le plus cher caressé par la majeure partie des sportifs sétifiens portant dans leur cœur la pratique de la balle au filet. Il fut un temps où le volley-ball était le sport qui avait rapporté plusieurs titres à Sétif. Car, faut-il rappeler, la création de l’Etoile sportive sétifienne (ESS) fut notifiée en l’an 2000, sur les décombres de la défunte section volley-ball de l’Entente sportive sétifienne.

Pourquoi avoir gardé la trilogie : sigle, couleurs et palier?

La réponse des initiateurs est à la fois cinglante et toute simple. Ces derniers savaient qu’un jour viendra où tout s’arrangera pour le volley à Sétif et l’eau reprendra son cours normal, en gardant en mémoire ceux qui avaient à l’époque renié cette discipline sportive en la mettant en dehors de leur occupation et intérêt managérial sportif. Ensuite, c’est pour perpétuer la tradition de pratique de cette discipline du volley-ball à l’Entente, laquelle ayant été de nombreuses années au-devant de la scène sportive locale, régionale, nationale et particulièrement internationale.

L’histoire du volley-ball à Sétif ne peut être occultée, ni mise en veilleuse. Ce serait trahir la démarche et la mémoire de ces passionnés, ceux ayant enraciné l’amour du volley. Nul ne pourra oublier ce trio Saïd Bendris qu’on appelle très justement Monsieur Volley, le regretté Mohamed Taguiche et Mebarek Cheraga pour avoir tracé l’itinéraire pour la postérité avec l’art et la manière.

Pour revenir au club de l’Etoile sportive sétifienne activant uniquement en volley-ball avec toutes les catégories et sa raison d’exister à ce jour depuis sa création par les frères Chemli, Toufik Khababa, Belgacem Hadj, Nabil Djemili, Mebarek Cheraga, Bouzid Aïssa, Hakim Nougha et bien d’autres encore, lesquels avaient pris la responsabilité historique et les devants pour ne pas laisser sombrer la section volley-ball de l’Entente (dé)laissée pour compte.

Le club de l’Etoile s’est conformé aux exigences administratives requises en s’engageant avec toutes les catégories (école, benjamins, minimes, cadets, juniors et seniors). Avec une catégorie unique filles qui faute d’adversaires à la Ligue de wilaya de Sétif se retrouve, malheureusement, sans compétition. Même sans moyens adéquats, financiers compris, car seules la DJS de Sétif et l’APC apportent leurs subventions qui restent en déca des attentes, l’Etoile s’est maintenue en comptant (dernier tournoi play-down tenu à Aïn Azel) uniquement sur sa réserve de jeunes formés au club.

La confiance du technicien Abdelbaki Dif en ses jeunots a finalement porté ses fruits. Pour les initiés du volley-ball à Sétif et à travers toute l’Algérie sportive, comment un club de la dimension avec sa tradition historique en titres de l’Etoile est-il arrivé à disputer le play-down et n’a évité la relégation que par la conjugaison d’efforts de tous les concernés au club?

Doit-on rappeler que l’Etoile sportive sétifienne s’était illustrée à l’échelle africaine en étoffant un palmarès déjà bien garni avec cinq notables participations, un championnat national et une Coupe d’Algérie. La saison 2024, les cadets avaient participé au tournoi des As, mais faute de moyens financiers, on ne pouvait retenir ces pépites en herbe afin de préparer ainsi la relève et la renaissance légitime du club. Les jeunes du volley-ball à Sétif ont de tout temps eu des guides et ce à tous les postes sur le terrain. Sétif disposait des meilleurs passeurs de la balle au filet en Algérie.

Nabil Bouabdellah, Azzeddine Laagagna et Rezki (Nasri) Belbeddar, tous internationaux, avaient laissé des traces et passages indélébiles, ainsi que les attaquants de niveau mondial, à l’instar de Hamoudi Nekaa, Djamel Nedjar, Fayçal Guerzouli, Noureddine Hamoudi (le fameux gaucher), Abdelbaki Dif, Abdelhak Bisker, Abdellah Kherif, les regrettés Kamel Laiï, Bouzid Aïssa (Draïdi) et Mamine Zitouni.

Et cela sans omettre d’évoquer l’impact technique et moral positif laissé par des techniciens sétifiens avérés ayant exercé en dehors de Sétif et même à l’étranger, à l’image de Belgacem Hadj, Dif, Nekaa, Benaghmouche, Bachir Benhamada et autres Djahiche.

Pour l’ancien attaquant percutant de l’Entente, le fameux volleyeur gaucher Noureddine Hamoudi, à l’approche de la fin de saison, l’appel est directement lancé aux autorités locales, particulièrement le wali de Sétif, les responsables du club amateur de l’Entente actuellement sous le groupe Sonelgaz, ainsi qu’à toutes les bonnes volontés de tout faire pour que l’Entente récupère son fils légitime, le club de l’Etoile. D’autant plus que toutes les conditions techniques, matérielles et logistiques s’y prêtent. Il ne reste que la bonne volonté pour engager la démarche.

Salim Oussaci

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