Questionné sur les pertes subies par la société à cause des vols de
matériel et du sabotage, M. Belguebli Lemnouar, président-directeur général de
la Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est, SDE, filiale
née en 2OO6 de la réorganisation de Sonelgaz, a déclaré que «les pertes sont
estimées à 4 milliards de centimes».
La période des grands sabotages est passée, a-t-il dit, mais le phénomène
du vol du matériel (câbles, cuivre, etc.) et de l'énergie, durant la nuit,
subsiste encore dans les zones situées loin des centres urbains. «La
surveillance existe, mais le phénomène est difficile à contrôler», a-t-il
déclaré, évitant de s'étendre sur le sujet.
En ce qui concerne la pratique du délestage de l'énergie, il a été
rassurant en disant que «durant le second semestre de l'année en cours,
plusieurs centrales entreront en fonction et viendront renforcer le réseau».
Dans ce domaine, il a cité la centrale de Hadjrate Nouss (Tipaza), une unité de
1.2OO mégawatts, celle de Relizane de 462 mégawatts qui entrera en fonction au
mois de juin prochain et parlé d'une série de mises en service de centrales,
notamment à Annaba. La mise en service de ces centrales s'étalera jusqu'au mois
d'octobre prochain. Il citera encore d'autres unités dont celles de Batna,
M'sila et Larbaa qui seront fonctionnelles d'ici la fin de l'année en cours.
Toutefois, le PDG de la SDE est resté réservé sur l'éventualité que les
coupures vécues l'été passé par les citoyens ne puissent se reproduire cet été,
se contentant d'évoquer «les pics de consommation de l'énergie pendant l'été,
et en hiver aussi, à cause de l'amélioration du niveau de vie des citoyens, qui
utilisent des climatiseurs et des appareils de chauffage».
A une question sur une éventuelle augmentation du prix de l'électricité
et du gaz cet été, le même responsable a précisé qu'un dossier a été introduit
auprès du gouvernement où sont prises en compte toutes les variables sur les
coûts d'exploitation, les coûts de revient et les coûts des investissements
engagés par la société qui sont de 14 milliards de dinars et restent au même
niveau, ou presque, chaque année, tout cela comparé avec les tarifs pratiqués
actuellement. Sur les questions de la récupération des créances détenues par sa
société, surtout auprès des institutions de l'Etat, estimées à plus de 47
milliards de dinars, les fraudes où de nombreux dossiers se trouvent au niveau
de la justice, il a estimé que ces questions sont gérées par ses services avec
soin et doigté, surtout.
Répondant à la question du regroupement des compteurs au niveau des
immeubles, il dira que ce n'est pas cette stratégie qui pose problème, mais
plutôt le comportement des citoyens qui font fi des normes de sécurité
signalant que la méthode se pratique ailleurs avec plus ou moins de bonheur.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com