Le lancement de la campagne s'est fait de manière timorée, presque en catimini, dans la wilaya de Relizane.
Les rares staffs de campagne des candidats en lice, qui se sont aventurés, au début de la semaine en cours, à placarder leurs affiches, avant même la délivrance par l'administration des numéros de liste, ont vu leurs affiches lacérées par des mains aussi vengeresses qu'anonymes. Ce sont, d'ailleurs le plus souvent, les listes ayant à leur tête 'des vieux chevaux de retour', députés ou maires sortants en quête d''une prorogation d'immunité' à cause de nombreuses casseroles traînées après des années de gestion approximative de deniers publics, qui ont fait les frais de ces pratiques peu démocratiques. 40 listes partisanes et une liste indépendante s'affronteront lors des prochains jours pour la dizaine de sièges alloués à la wilaya de Relizane.
Le fait que peu de staffs de campagne ont osé réserver le cinéma Dounyazad et la salle des fêtes, pouvant réunir 800 spectateurs, renseigne sur leurs ambitions mesurées.
En dépit de son assise militante certaine, le FLN a d'ailleurs été le premier à faire les frais de peu d'engouement manifesté par la population pour ces législatives.
Un meeting, prévu dans la commune de Sidi-Khattab, au premier jour de la campagne, a dû, en effet, être annulé pour cause d'absence de public, a-t-on appris de sources partisanes. Le fait que la période de dépôt des candidatures a été émaillée d'épisodes cocasses frisant le ridicule n'est sans doute pas étranger à cette désertion des électeurs.
On a ainsi appris que pas moins d'une vingtaine de candidats à la députation sont quasiment illettrés car ne justifiant d'aucun niveau d'études. Ajouter à cela une dizaine de fellahs dont 6 au sein d'une même liste, 18 chômeurs et une dizaine de P/APC sortants en quête d''une seconde virginité', traînant, en outre, un lourd passif d'impopularité.
Le comble de la cocasserie a été atteint lorsqu'un candidat ayant déboursé pas moins de 120 millions de centimes pour figurer en tête d'une liste a appris que le parti sous les couleurs duquel il allait participer à la course était 'inconnu au bataillon' car ne justifiant d'aucun agrément au ministère de l'Intérieur.
Il en a été quitte pour un court malaise et une belle leçon de 'boulitique' à la sauce locale, commente notre source. Last but not least, cet autre candidat à la députation évincé pour cause de condamnation pour 'raccordement illicite au réseau électrique'.
M. S
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Seghier
Source : www.liberte-algerie.com